Abandon enfants : La CTG conteste la prétendue absence de réactivité de ses services
Le 25 juin 2020, les gendarmes de Saint-Laurent du Maroni avaient constaté plusieurs enfants en bas âge sans représentants légaux aux quartiers Vampire. Ils avaient alors décidé de les conduire à la brigade de gendarmerie pour ne pas les laisser livrés à eux-mêmes. "Faute de service public disponible pour prendre le relais, les enfants âgés de 4 mois à 11 ans ont été pris en en charge toute la nuit (de 22h00 à 07h00) par deux gendarmes, de manière à les rassurer et pourvoir à leurs besoins", avait indiqué la gendarmerie.
Le 3 juillet, la Collectivité territoriale de Guyane conteste fermement la prétendue absence de réactivité de ses services : « le cadre éducatif d’astreinte de l’aide sociale à l’enfance a été informé de cette situation à 0h05 (l’intervention de la gendarmerie a eu lieu à 22h). Il a immédiatement cherché une solution mais aucune des 23 familles d’accueil ne pouvait accueillir tout ou partie de cette fratrie, toutes dépassant largement leur capacité d'accueil autorisée. Il convenait donc de mettre en place un placement en urgence, ce qui a été fait dès le lendemain à Sinnamary. Il n'était bien entendu pas envisageable de faire ce transfert en pleine nuit ». La CTG s'interroger également sur le retrait d'enfants sans avoir pris l'attache des leaders de la communauté du quartier ou la famille proche.
Par ailleurs, la collectivité annonce des mesures pour renforcer la protection de l'enfance en danger dans l'Ouest : création d'ici la fin de l'année d'une maison d'enfants à caractère social de 44 places, création d'un service de placement éducatif à domicile de 40 places également d'ici la fin de l'année, lancement d'une campagne de recrutement d'assistants familiaux avec pôle emploi, campagne de recrutement pour pourvoir les postes vacants de travailleurs sociaux de la CTG en particulier dans l'ouest. Ces mesures représentent un investissement financier de plus de 3,5M€ en année pleine.