Saint-Laurent : les négociations entre agents municipaux grévistes et élus dans l’impasse
À l’issue de plus de deux heures et demie de réunion, Fabien Alaïs, secrétaire UTG à la mairie de Saint-Laurent, a exprimé sa déception et son mécontentement à l’issue des négociations :
« Ce que la direction veut qu'on fasse, c'est le travail des ressources humaines, comme aller chercher des documents. Ce n’est pas notre rôle, et on refuse catégoriquement ce genre de choses. Ce qu’ils veulent, c’est régler tous les problèmes en une seule séance, ce qui est tout simplement impossible. De concret, il n’y a rien. C’est du mépris, une véritable moquerie. Mais nous restons debout, et nous irons jusqu’au bout pour défendre nos droits. »
Les grévistes, déterminés, prévoient d’intensifier leur mouvement. « Nous allons expliquer la situation à la base, et, en fonction de leurs retours, nous continuerons le combat. Nous irons jusqu’au bout. », ajoute Alain Alaïs.
Des propositions rejetées, selon la mairie
Pour les élus, représentés par Manuel Jean-Baptiste, 3ᵉ adjoint au maire, plusieurs solutions ont été proposées pour répondre aux revendications. Cependant, elles n’ont pas été acceptées par les grévistes :
« Dès le début du mouvement, nous avons répondu précisément à leur préavis de grève illimitée, point par point. Mais il semble que le syndicat n’ait pas pris le temps de travailler sur ces éléments. Aujourd’hui, ils demandent un délai supplémentaire. Dans le cadre d’un mouvement social, ce temps, nous ne l’avons pas. »
Parmi les propositions avancées par la mairie :
- La mise en place d’un accompagnement des agents avec les gestionnaires de carrière pour analyser chaque situation individuelle et régulariser les éventuelles erreurs.
- Un appel à suspendre temporairement le mouvement pour permettre une résolution sereine des points litigieux.
Manuel Jean-Baptiste regrette l’intransigeance des grévistes :
« Nous avons tendu la main et pris des mesures concrètes pour sortir de cette crise. Malheureusement, ces efforts ne semblent pas satisfaire le syndicat. Nous, élus, avons fait notre part. La suite dépend désormais d’eux. »
Pour l'instant, aucune date n'est fixée pour une reprise des négociations. En attendant une résolution, le mouvement continue d’affecter les services municipaux. Pour pallier le manque de personnel, la mairie a fait appel à d'autres prestataires.