Mobilisation pour le désenclavement total du territoire
De Cayenne à Saint-Laurent-du-Maroni, en passant par Apatou et Maripasoula, les participants ont mis en lumière les conséquences du manque d’infrastructures routières sur leur quotidien : coût de la vie élevé, accès limité aux soins et à l’éducation, et difficultés d’approvisionnement. Ces difficultés, déjà présentes, sont aggravées par la sécheresse actuelle, qui perturbe la navigation fluviale, essentielle pour de nombreuses communes.
« La route Papaïchton-Maripasoula, ce n’est pas suffisant, il faut du désenclavement total », a insisté Yvane Goua. La porte-parole de l’association Trop Violans a rappelé que, bien qu’une partie de la route Papaïchton-Maripasoula ait bénéficié d’un investissement de 50 millions d’euros, cela reste insuffisant pour répondre aux besoins des habitants.
Face à la sécheresse qui limite le transport fluvial, les revendications se font plus pressantes. « La sécheresse du fleuve prouve que le désenclavement est obligatoire, nécessaire », a poursuivi Yvane Goua, soulignant que les aléas climatiques ne peuvent plus être gérées uniquement par des solutions d’urgence.
Les manifestants ont aussi rappelé l’engagement pris par l’État dans les Accords de Guyane de 2017, qui prévoyaient des mesures pour désenclaver le territoire. « Il est temps que les élus aillent chercher ça », a martelé la porte-parole de Trop Violans, appelant les responsables locaux et nationaux à prendre leurs responsabilités.
La marche s’est conclue par un rassemblement sur la place des Palmistes, où un meeting a réuni les participants pour réaffirmer leur solidarité et leur détermination. « Aujourd’hui, nous marchons pour dire que nous sommes solidaires et que nous soutenons cette demande de désenclavement total de la Guyane », a déclaré Yvane Goua.