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Le « retour au péyi » des jeunes des Outre-mer : Science Po fait un état des lieux

Faut-il, après des années d’études dans l’Hexagone, revenir vers son territoire d’origine pour y travailler, s’installer, y vivre ? Pourquoi choisit-on de vivre dans une région, loin de chez nous ? Existe-t-il des aides, un accompagnement pour ceux qui souhaitent rentrer ? Voilà autant de questions qui seront posées le 6 décembre prochain à l’occasion d’une conférence intitulée : « Refaire péyi dans les Outre-mer : politiques de retour, enjeux démographiques, attractivité ». Les détails avec notre partenaires Outremers360.

  • Par: Radio Péyi avec Outremers360
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L’événement, à l’initiative de Chaire Outre-mer de Sciences Po, permettra un état des lieux de la situation tout en donnant la parole aux étudiants, professionnels, acteurs de la vie associative, économique et politique.

Le mercredi 6 décembre, entre 18h et 20h30, ce sont plus de 200 personnes qui sont attendues pour témoigner, échanger, débattre autour de la thématique du « retour au pays » au sein des locaux de Science Po Paris. Parmi les intervenants, on retrouvera le professeur des universités en science politique à Sciences Po, également directeur de la chaire Outre-mer, Martial Foucault. Il sera accompagné du chercheur à l'Institut national d'études démographiques (Ined), Claude-Valentin Marie et de la sénatrice Catherine Conconne, à l’initiative de l’association Alé Viré, qui lutte notamment contre le dépeuplement de la Martinique. La sous-directrice des politiques publiques à la Direction générale des Outre-mer (DGOM), Isabelle Richard, et le directeur général de l'Agence de l'Outre-mer pour la Mobilité (Ladom), Saïd Ahamada interviendront aussi au cours de la soirée.

D'autres personnalités issues du milieu politique, associatif ou économique seront présentes. Des interventions sous forme de modules vidéo ou de témoignages en présentiel pourront également être entendus. C'est donc une soirée qui s’annonce riche et qui devrait ouvrir la voie à d’autres pistes de réflexions autour de cette thématique complexe.

Pourquoi le jeunes ultramarins reviennent peu dans leur territoire d’origine ?

L’enjeu est majeur, pour ne pas dire vital pour certains territoires des Outre-mer : que faut-il faire pour que les jeunes diplômés, salariés, professionnels ou des familles tout simplement, aient envie de rentrer « au pays » ? D'un côté, il y a des régions qui doivent faire face au vieillissement de leur population. C'est le cas de la Guadeloupe et de la Martinique, par exemple. D'autres manquent cruellement d’attractivité. Mayotte est confrontée à cela. Pour d'autres encore, les perspectives personnelles et professionnelles à l'étranger sont plus séduisantes. C'est ce qu'on peut voir en Nouvelle-Calédonie avec l'Australie ou à Saint-Pierre-et-Miquelon avec le Canada. Tous ont ce problème commun : l’exil de leurs jeunes, qu’ils décident de partir vers le pays voisin, dans l'Hexagone ou sur un autre territoire ultramarin… Pour tenter de les retenir ou de les faire revenir, des associations, mais également des institutions politiques multiplient les actions pour inciter les forces vives à "rester ou rentrer au pays".

La situation ne date pas d'hier, mais c'est parce qu'elle ne va pas en s'améliorant, que la Chaire Outre-mer a décidé de consacrer cette première conférence à cette thématique. L'objectif affiché est que les acteurs se rencontrent et partagent leurs expertises, informations, témoignages, ressentis afin de pouvoir dégager, peut-être, d'autres pistes de développement afin de pouvoir apporter des réponses fortes et claires à un problème majeur : la fuite des cerveaux et le non-retour des jeunes après un départ lié principalement aux études.  

Les solutions existent-elles ?

À la question : « Envisagez-vous de retourner dans votre territoire d’origine, une fois vos études terminées », le manque de perspective professionnelle, le manque de développement des infrastructures, le non-alignement de certains acquis sociaux sont autant de critères qui sont invoqués pour justifier une réponse négative à l’interrogation.

Aussi, cet événement sera l’occasion de donner la parole aux principaux concernés, qu'ils soient " 'pour' ou 'contre' un retour au pays". En effet, si certains de ces candidats au retour explicitent leurs craintes, les freins et les difficultés qu'ils peuvent être amenés à rencontrer lorsqu'ils envisagent de quitter l'Hexagone, d'autres, en dépit de cela, envisagent tout de même de rentrer. Pourquoi ? Comment s'y préparent-ils ?

Cette conférence permettra donc aux uns et aux autres de s'exprimer sur cette question ô combien centrale. D’ailleurs l’association Sciences Ô, partenaire de l’évènement, participera également aux échanges.

À la suite de cela, une nouvelle enquête à destination des étudiants ultramarins devrait être lancée. Les témoignages et expertises qui seront recueillis au cours de cette soirée, auront pour vocation de de mettre en avant de nouveaux axes de réflexions afin d'accompagner ces politiques de « retour au pays » mis en place plus ou moins officiellement, avec plus ou moins de moyens, selon les territoires.

 

Conférence « Refaire péyi dans les Outre-mer : politiques de retour, enjeux démographiques, attractivité »

Sciences-Po, Amphithéâtre J. Chapsal 

27, rue Saint-Guillaume, 75007 Paris

Évènement gratuit mais avec inscription obligatoire

Cliquez ici pour vous inscrire

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