Des primes provoquent la controverse à la RCT

Le syndicat UTG de la RCT s'inquiète après le versement de primes à certains agents de la Régie Communautaire de Transports.

Selon le secrétaire général, Serge Bannis, une quarantaine d'agents a reçu une prime de 250 euros chacun pour ne pas avoir fait grève en novembre 2016. Cela remettrait en cause le droit de grève, selon lui. L'UTG (Union des Travailleurs Guyanais) affirme qu'elle a interpellé le directeur de la RCT (Régie Communautaire des Transports), qui leur aurait répondu qu'il s'agissait de paiement d'heures supplémentaires. Un argument qui ne les convainc pas, car selon eux ce montant ne pourrait pas être le même pour tout le monde dans le cadre d'heures supplémentaires :

« Nous ne sommes pas contre les primes, bien au contraire, mais nous voulons savoir dans quel cadre ces paiements des heures supplémentaires ont été éffectués car tout le monde ne peux pas avoir le même nombre d’heures et de minutes de travail»

Contacté par la rédaction, Philippe Néron, et directeur général des services de la CACL et directeur de la RCT, réfute les accusations de l'UTG. Il affirme qu'il s'agit bien du paiement des heures supplémentaires effectuées par les agents non grévistes lors du mouvement social de novembre 2016, sur une base forfaitaire de 250 euros par personne :

« On a eu presque 95% des agents qui ont assuré le service lors de la grève, en faisant de la maintenance des bus, le plein d’essence hors site et à des heures tardives. La décision politique était alors de payer des heures supplémentaires aux agents planifiés ».

Le syndicat UTG de la RCT s’inquiète tout de même pour l’avenir syndical dans l’entreprise. Pour une prochaine grève, ils craignent qu' il y ait peu de grévistes si les salariés percoivent ce qu'ils estiment être une "récompense".

(Photo en Une : outremer360)