Montsinnery : « on a frôlé le pugilat » à la fête patronale
Situation tendue hier à Montsinéry-Tonnegrande à l’occasion de la fête de la Saint Jean-Baptiste.
Alors que la fête patronale se déroulait le collectif Trop Violans-les 500 Frères a manifesté bruyamment devant la mairie en soutien à six employés municipaux qui se disent victimes de harcèlement de la part du maire et d'abus de pouvoir. Une Atsem est d’ailleurs passée en conseil de discipline vendredi dernier et finalement aucune sanction n’a été prise à son encontre.
Le collectif Trop Violans-Les 500 Frères avait souhaité rencontrer le maire. Ils sont restés sans réponses. « En avril, nous avions souhaité une rencontre avec le maire. Il a refusé notre rendez-vous et n’a pas souhaité rencontrer les agents donc nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure », déclare Yvane Goua, porte-parole de Trop Violan-Les 500 Frère.
A la sortie de la messe, Patrick Lecante, le maire de Montsinéry-Tonnegrande ignore les manifestants de quoi agacer davantage. Durant de longues minutes, un désordre règne dans le bourg de la commune. Les insultes fusent entre certains manifestants et d’autres jeunes de la commune qui défendent leur maire. « En tant que maire, je dois faire régner l’ordre et on a frôlé le pugilat ce dimanche. Il fallait calmer les choses et dialoguer », déclare Patrick Lecante.
Une délégation a été reçu en mairie pour essayer d'apaiser la situation. Cela fait plusieurs mois déjà que la situation est tendue entre le maire et certains de ses 75 employés municipaux. Il a reçu le collectif pendant près de 3 heures hier après-midi pour essayer de débloquer la situation concernant plusieurs employés municipaux qui sont en arrêt maladie, et sur le cas d'une employée qui fait l'objet d'une sanction disciplinaire. Selon Patrick Lecante, la situation devrait être ainsi réglée pour 4 agents à travers un plan d’actions en vue d’une reprise de poste.
« Nous sommes signataires de ce plan d’actions donc nous restons vigilants quant à sa mise en œuvre », précise Yvane Goua. Cependant, le CHSCT (Comité d'hygiène et de sécurité des conditions de travail) a réfuté le terme de harcèlement concernant les quatre agents en question. Malgré les vives tensions en début de journée, la fête a pu continuer sous le carbet communal.