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Aéroport Félix-Éboué : une crise au GPAR perturbe les vols

Plusieurs retards et un vol annulé entre jeudi et vendredi. Le planning des vols est incertain depuis le seul aéroport international de Guyane. Le GPAR, prestataire chargé de l'avitaillement des avions, traverse des problèmes internes.

  • Par: abehary
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Près de 400 passagers sont restés coincés à l'aéroport jeudi soir, le vol Air France n'a pas pu décoller faute d'avitaillement suffisant. Parmi eux, deux évacuations sanitaires, un adulte et un nourrisson de deux mois. Depuis, d'autres vols Air France et Air Caraïbes ont accusé plusieurs heures de retard.

Les employés du GPAR (Groupement pétrolier avitaillement Rochambeau) avaient décidé de débrayer. Le GPAR doit assurer le remplissage des réservoirs des appareils, il dispose du monopole de cette activité à Félix-Éboué depuis la signature d'une convention en 2015.

Les employés dénoncent le non-respect d'un protocole d'accord signé avec la direction. Ce qui n'est pas respecté, ce sont : « les évolutions de carrières, l'embauche locale », souligne Éric Fulgence, délégué syndical du GPAR. Vu le taux de chômage du département, « il n'est pas possible d'embaucher ailleurs », renchérit son adjoint, Serge Pied.

Depuis le début du mouvement, « on a fait beaucoup d'efforts, à chaque fois on a arrêté les débrayages pour permettre aux voyageurs de partir », poursuit M. Fulgence. Son adjoint précise : « on a montré notre bonne volonté ». Une réunion avec la direction doit avoir lieu samedi 21 décembre pour trouver une issue.

100 000 euros de dommages et intérêts par débrayage

Ce conflit interne au GPAR touche directement les voyageurs, les compagnies aériennes et l'aéroport Félix-Éboué qui en font les frais. « Nous ne sommes pas partie prenante dans le litige », rappelle Olivier Taoumi, directeur de l'aéroport, lors d'une conférence de presse tenue samedi matin, à laquelle assistaient des employés du GPAR. Leur patron, invité, ne s'y est pas rendu. Mais puisque le GPAR ne remplit pas sa part du contrat, la direction de l'aéroport a décidé d'utiliser les moyens juridiques à sa disposition. « Nous réclamerons 100 000 euros par débrayage », explique M. Taoumi, pour les frais engendrés par le maintien du personnel et l'atteinte à l'image de la structure. Avant de mettre cette menace à exécution, il attend le résultat de la réunion entre les employés et la direction du GPAR.

En cas d'accord, le travail se poursuivra normalement. En revanche, si le mouvement perdure, la convention entre les deux parties deviendra caduque et la direction de l'aéroport fera appel à d'autres moyens pour assurer l'avitaillement des appareils. Réponse ce 21 décembre, en fin d'après-midi.