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Camopi : le militaire qui a abattu le garimpeiro est placé en détention provisoire

  • Par: abehary
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Le militaire français de l'armée de terre a reconnu avoir tiré sur le ressortissant Brésilien alors que ce dernier participait à une opération d’orpaillage illégal dans la nuit de dimanche à lundi vers la commune de Camopi.

Plusieurs auditions ont eu lieu hier et aujourd'hui. A l'issu de l'enquête, le militaire a été mis en examen ce mercredi 25 septembre annonce le parquet. Le procureur a demandé le placement en détention provisoire du militaire en cause.

Les investigations médico-légal effectuées par la justice brésilienne révèle que la victime est décédée de tir par arme à feu. 6 orifices d'entrée de projectile d'arme à feu (plombs) ont été relevés dont 5 dans la région dorsale et un devant l'oreille gauche, précise le procureur de la république.

Entendu par la gendarmerie, le militaire reconnaît avoir fait usage de son arme à une reprise alors qu'il a aperçu deux orpailleurs illégaux en train de récupérer du matériel dissimulé et que l'un d'entre eux s'est dirigé en courant vers lui un sabre à la main.

Aussi, le parquet de Cayenne, agissant dans le cadre de sa compétence militaire qu'il tire de l'article 697 du Code de procédure pénale et de l'article L 111-1 du Code de justice militaire, a décidé de requérir l'ouverture d'une information judiciaire contre l'auteur du tir du chef de violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner aggravée par la qualité de personne dépositaire de l'autorité publique et par l'usage d'une arme.

Compte tenu de la nature des faits et afin de permettre la réalisation rapide d'investigations complémentaires par le juge d'instruction dont notamment des auditions complémentaires des autres militaires présents, le parquet sollicite le placement en détention provisoire du militaire en cause. La décision de placement en détention provisoire relève de la compétence du juge des libertés et de la détention qui statuera après débat contradictoire entre le ministère public et le mis en examen assisté de son avocat.

 (Photo : G. Feuillet/Parc Amazonien de Guyane)