Vidéo Lycée Elie Castor : La vidéo remonte au mois de mai. La piste de la simulation confortée
Une vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux… Ce sont des jeunes de Macouria, âgés de 16 et 17 ans scolarisés en classe de 1ere du lycée Elie Castor. Une plainte a été déposée samedi matin par le proviseur du lycée Elie Castor à la gendarmerie de Kourou. Une enquête a été ouverte par la substitut du procureur Gaëlle Olivier et confiée à la brigade territoriale de Kourou.
Des perquisitions aux domiciles des jeunes
Des perquisitions ont eu lieu dès samedi aux domiciles des trois jeunes à Macouria. L’enquête pour « provocation directe de mineurs à l’usage de stupéfiants » se poursuit. Ce lundi, une 4e jeune a été entendue à la brigade de Kourou. Il s'agit de la lycéenne qui a reconnu avoir filmé la scène. Et elle a confirmé un élément que les enquêteurs soupçonnaient déjà... c'est que la vidéo n'est pas récente. Elle a en réalité été tournée au mois de mai dernier, alors que les jeunes apparaissant dans cette vidéo n'étaient encore qu'en classe seconde. !
Du doliprane et non de la cocaïne
Sur la scène en question, tous les renseignements et déclarations concordent et tendent à prouver qu'il s'agissait en réalité de cachets de doliprane brisés. Ce lundi matin, des professeurs ont débrayé en guise de protestation et réclamer plus de mesures de sécurité. Le rectorat aussi a réagi par voie de communiqué de presse.
Communiqué de presse du Steg UTG (en date du dimanche 9 octobre 2022) :
La consommation de drogue n’est pas un jeu, on ne peut prendre à la légère de tels agissements
Alors que viennent de se terminer les assises de la sécurité avec la venue des ministres de l'intérieur, de la justice et du budget, sans omettre la visite du recteur au pas de course dans notre établissement, nous sommes aujourd'hui encore, directement et lourdement touchés par les maux de l'insécurité.
En effet, suite à une vidéo virale ô combien choquante, déstabilisante, désastreuse, grave et lourde de conséquences sur les réseaux sociaux ; le syndicat STEG UTG ne peut rester sans réaction, ni insensible devant la mise en danger que représentent les actes commis.
Nous demandons :
• l'installation d'une cellule de crise pour l'ensemble des usagers de notre établissement ; • l'ouverture d'une enquête afin de faire la lumière sur cette affaire et le cas échéant, la mobilisation des services conséquents afin que si réseau il y a, qu'il soit démantelé, réprimé et mis hors d'état de nuire ;
• et en priorité qu’une action sur la prévention antidrogue puisse être installée sans délai.
Nous interpellons notre direction pour savoir comment cette vidéo et son contenu ont pu se réaliser échappant à la vigilance des responsables. Nous interpellons l'État qui a une grande responsabilité sur la situation sociale économique du territoire laissant à l'abandon sans perspective d'avenir la jeunesse qui se met délibérément en danger.
On a joliment échangé ce vendredi 30 septembre 2022 et ce depuis plus d’une dizaine d’année, sur l’insécurité, ce mot qui ne quitte pas notre quotidien. Traitons les causes au lieu de s’attarder sur les conséquences.
Concrètement, on commence quand à sauver l’école en Guyane ??
Où sont les bilans de tous les dispositifs mis en place par le rectorat ? Il est temps de communiquer sur les résultats des éternelles expérimentations que le gouvernement fait sur notre jeunesse, au lieu de renforcer le personnel, de construire, de proposer plus de formations, de réduire les effectifs, de dégoûter le personnel de leur métier et la jeunesse de l’école. Si la répression est nécessaire, elle doit être la dernière des solutions. La prévention est indispensable et doit être renforcée. C'est seulement en privilégiant une lutte sur le mal à la racine que nous protégerons notre jeunesse, notre avenir.
Parents, redoublez de vigilance sur vos enfants
Collègues, redoublons de vigilance sur nos élèves
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Communiqué de presse du rectorat :
« LES VIDÉOS QUI METTENT EN SCENE
LA CONSOMMATION DE PRODUITS STUPÉFIANTS DOIVENT ÊTRE CONDAMNÉES AVEC LA PLUS GRANDE FERMETÉ »
Le rectorat de Guyane prend acte d’une vidéo ayant circulée ces derniers jours sur les réseaux sociaux, mettant en scène des élèves consommateurs de produits stupéfiants dans un établissement scolaire.
Une procédure judiciaire a été ouverte dès la connaissance de cette vidéo à travers un dépôt de plainte. Quelle que soit l’issue de ladite procédure et la réalité des faits filmés puis diffusés, le rectorat prendra les mesures adéquates vis-à-vis des élèves incriminés et plus généralement dans le cadre d’une politique de lutte contre la banalisation de l’image de la drogue dans notre société.
La drogue détruit chaque jour des vies et des familles et il ne saurait être tolérée la moindre faiblesse vis-à-vis des messages colportés, facteur aggravant par notre jeunesse, vis-à-vis de ce fléau.