Reims : quatre morts, dont deux adolescents d’origine guyanaise, dans l’incendie tragique d’un immeuble

L’alerte a été donnée à 00h22. Les flammes, particulièrement violentes, ont dévasté un appartement et causé la mort de quatre personnes, âgées de 13 à 87 ans. Le feu s’est propagé avec une rapidité fulgurante, rendant l’intervention des secours extrêmement difficile. Les pompiers n’ont pu maîtriser l’incendie que vers 3h45 du matin.
Parmi les victimes, deux frères guyanais âgés de 13 et 15 ans ont perdu la vie dans le sinistre. Le plus jeune, pris de panique face à la montée des flammes, aurait sauté par la fenêtre pour tenter d’échapper à l’incendie. Il est mort sur le coup, la hauteur étant trop importante. Le corps de son frère aîné, vraisemblablement retrouvé calciné dans l’appartement familial, fait encore l’objet d’examens médico-légaux pour une identification formelle.
Les adolescents étaient dans l’appartement avec leur beau-père de 34 ans, gravement brûlé. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme aurait tenté de fuir les flammes en sautant également par la fenêtre, avant de remonter dans l’appartement en flammes pour tenter, semble-t-il, de sauver les enfants. Il a été retrouvé à l’entrée du logement, le visage grièvement brûlé.
La mère des deux adolescents était absente au moment du drame. Partie en Guyane avec sa fille cadette, elle a été informée de la tragédie depuis l’outre-mer.
L’origine du sinistre : une batterie de trottinette électrique suspectée
L’enquête s’oriente vers une cause accidentelle liée à un incendie déclenché par une batterie de trottinette électrique. “Les incendies provoqués par les batteries de ce type d’engin sont extrêmement difficiles à éteindre”, a expliqué le procureur François Schneider. “Les cellules ont tendance à s’auto-entretenir lorsqu’elles brûlent, ce qui explique la violence et la rapidité de l’incendie”.
Une tragédie qui bouleverse la communauté guyanaise
Ce drame suscite une vive émotion au sein de la communauté guyanaise, tant à Reims qu’en Guyane. De nombreux messages de soutien et de solidarité ont été partagés sur les réseaux sociaux, témoignant de la douleur d’une communauté profondément touchée. Des collectes de dons pourraient être prochainement organisées pour venir en aide à la famille endeuillée.
Une cellule psychologique a été mise en place pour accompagner les voisins, les proches, ainsi que les élèves des adolescents décédés.