Une série de guet-apens à Macouria
Tout a commencé par des feux de poubelles, déclenchés par plusieurs individus sur l’avenue Justin Catayée, à Macouria, vers 21h, le dimanche 18 octobre. La brigade de gendarmerie a d’abord été visée. L’entrée du bâtiment a touché par plusieurs foyers d’incendie. « Des feux ont été déclenchés dans le but de contenir les gendarmes dans leur brigade et de les empêcher de se structurer pour intervenir », explique le brigadier-chef Christophe Porthos, chef de service de la police municipale de Macouria.
Très rapidement, des foyers sont attisés dans tout le quartier. Les abords du théâtre, de la mairie et du collège Just Hyasine sont concernés. L’électricité est coupée par les malfaiteurs, pour ralentir les interventions des forces de l’ordre. Vers minuit, les pompiers du centre de secours de Macouria arrivent sur place. C’est alors qu’ils sont caillassés, victimes de jets de bouteilles en verre et de projectiles. « Quand nos hommes sont descendus du camion, il s ont dû tout de suite se protéger, avant d’être obligés de ses retirer », raconte l'adjudant-chef Yves d’Abreu, du centre de Macouria. C’est la première fois que les pompiers de ce centre sont concernés par des agressions. Un sapeur-pompier a été atteint à l’épaule par un projectile, et le pare-brise d’un des véhicules, éclaté sous le coup des jets de bouteilles.
Ce n’est que plus tard, dans la nuit, que les feux du quartier des Frangipaniers ont pu être maîtrisés par les pompiers, après que les gendarmes ont réussi à sécuriser la zone des agresseurs.
Des plaintes et des investigations
Après ces événements, la municipalité et la CTG ont porté plainte pour détérioration de matériel public. Les pompiers, quant à eux, ont déposé plainte chacun en leur nom, mais aussi via le SDIS. Depuis, les enquêteurs n’ont cessé de recueillir des témoignages et des signalements pour identifier les auteurs de ces agressions et des incendies.
Ce jeudi 29 octobre, à 6h, les gendarmes de Macouria - ceux-là même qui avaient été caillassés durant la nuit du 18 octobre -, appuyés par une quarantaine de gendarmes de la compagnie de Kourou et des agents de la police municipale, sont intervenus dans le quartier d’habitations des Frangipaniers. Une vaste opération judiciaire préparée depuis plusieurs jours par la compagnie de gendarmerie de Kourou, qui a donc permis d’interpeller 9 individus signalés comme étant des auteurs de ces troubles. Tous ont été placés en garde à vue, mais « les investigations se poursuivent », a précisé le commandant de la compagnie de gendarmerie de Kourou, Arnaud Amestoy.