Féminicide : une femme tuée de plusieurs coups de couteau, son compagnon en prison
L’homme de 25 ans soupçonné d’avoir tué samedi 31 décembre sa compagne de 23 ans à Charleville-Mézières (Ardennes), d’une trentaine de coups de couteau, a été mis en examen pour meurtre sur conjoint et placé en détention provisoire, a annoncé le procureur du pôle criminel de Reims, Matthieu Bourrette.
Le suspect en situation de récidive
Le mis en cause est suspecté d’avoir agi en récidive, après une première condamnation pour "complicité de meurtre" en 2018 en Guyane. Il a été condamné à deux autres reprises, notamment pour violence, précise l’AFP.
Appelée au domicile de la victime vers 06h30, la police avait découvert la jeune femme "en train de se vider de son sang". Elle est décédée à l’hôpital vers 9 heures :
« La mère de deux enfants est décédée d’une hémorragie massive, atteinte de 30 plaies par arme blanche, vraisemblablement avec deux couteaux distincts », précise le procureur.
Une dispute à cause d’une IST suivi d’un crime vu par l’un des enfants
Le soir des faits, en présence des enfants, âgés de 3 et 4 ans, le couple s’était violemment disputé. En garde à vue, le mis en cause a affirmé avoir découvert qu’il souffrait d’une infection sexuellement transmissible, provenant de sa compagne. Selon ses déclarations :
« La victime aurait la première attrapé un couteau. Il l’aurait désarmée avant de porter "trois ou quatre coups", puis cessé de frapper après avoir aperçu un des enfants dans l’entrebâillement de la porte. Il a ensuite pris la fuite avant de se rendre à la police, alertée par la famille de la victime », indique le procureur de Reims.
Une plainte en octobre dernier
Originaire de Guyane, la victime connaissait depuis plusieurs années le mis en cause, Keyshawn Harlequin mais "ils s’étaient retrouvés dans l’Hexagone au printemps 2022, et il avait emménagé chez elle en juillet", a indiqué Matthieu Bourrette. Elle avait déposé plainte en octobre 2022 pour des violences conjugales. Mais la jeune femme ne s’était pas rendue à un rendez-vous avec la justice et avait retiré sa plainte début décembre, indiquant avoir "repris la vie commune".
Né au Guyana, et titulaire d’un titre de séjour valable jusqu’à fin 2024, le mis en cause encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
(Photo : lieu du crime Rue de Verdun, à Charleville-Mézières - quotidien L'Ardennais)