La police de l'environnement met la main sur un trafic de serpents de la Guyane vers l’Hexagone
Deux individus ont été interpellés puis placés en garde-à-vue sur instructions du Procureur de la République. Lors de leurs auditions, l’un a avoué avoir agi seul pour le transport du serpent, faits qu’il avait déjà commis au mois de février en transportant en métropole deux serpents issus du milieu naturel Guyanais. Deux perquisitions ont été menées dans ses domiciles dans le sud de la France et ont permis aux OPJ de la Gendarmerie et aux Inspecteurs de l’environnement de l’ONCFS de découvrir un élevage de serpents venimeux présentant des irrégularités passibles de sanctions pénales.
« Pour avoir chez soit un animal dangereux. Il faut avoir un certificat de capacité prouvant que l’on peut subvenir aux nécessités biologiques de l’animal. Il faut aussi une autorisation d’ouverture qui permet d’être certain que l’animal sera détenu dans des conditions satisfaisante pour son bien-être. », précise Jérémy Ripeau, chef du service mixte de la police de l'environnement de Guyane. Pour la majorité des espèces de serpents de Guyane, Il est interdit de les transporter hors du territoire. Elles sont soumises à des protections totales ou partielles. « Ceci évite le pillage. Il y a de nombreux passionnés, collectionneurs et éleveurs amateurs qui aimeraient en élever ou en vendre en Métropole. C’est possible en respectant une règlementation très stricte », ajoute Jérémy Ripeau.
A l’issue de la garde à vue, l’individu a été déféré devant le magistrat pour une convocation en comparution immédiate. Il a été condamné à 1500 euros d’amende délictuelle et 150 euros contraventionnelle. Le second contrevenant reconnaît les infractions de prélèvement pour le transport de deux araignées et d’un cocon. Des mesures alternatives aux poursuites seront mises en œuvre par le parquet compétent en métropole.
Dans le cadre de cette enquête, les inspecteurs du SMPE ont découvert qu’un autre individu domicilié en Guyane détenait à son domicile plusieurs serpents dont des spécimens venimeux. Une perquisition a eu lieu à son domicile et a permis la saisie de 9 serpents. Le mis en cause a reçu une convocation sur reconnaissance préalable de culpabilité devant le Procureur de la République pour la fin d’année. « C’est un trafic qui je pense est régulier et sous-estimé. Il est difficile de dire si le trafic est volumineux mais en tout cas de nombreuses espèces de Guyane transitent illégalement vers la Métropole ou les Antilles », déclare Jeremy Ripeau, chef du service mixte de la police de l'environnement de Guyane.
Cette enquête diligentée par les inspecteurs de l’environnement du SMPE a permis une très bonne collaboration avec les services de la Douane et de la PAF en Guyane ainsi qu’avec la Gendarmerie nationale et les inspecteurs de l’environnement des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse.