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Des filets de pêche pourraient être transformés en flotteurs de bouées

Si le projet n’en est qu’à ses balbutiements, c’est en tous cas l’ambition affichée par l’association OSL (Océan, Science et Logistique) : valoriser, recycler des vieux filets pour qu’ils puissent avoir une deuxième vie.

  • Par: adminradio
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Actuellement, les déchets issus des engins de pêche représentent 30% de la pollution plastique visible (donc les gros déchets) sur le littoral guyanais. Chaque année les affaires maritimes saisissent entre 150 et 200 km de filets. Le plastique est intéressant par sa légèreté, par sa flexibilité et sa durée. Mais il est souvent utilisé pour des objets que l’on ne va pas utiliser longtemps. Une matière première qui pourrait peut-être un jour être récupérée puis transformée, espère Anaïs Buffard. Elle est chargée de projet au sein de l’association OSL.  

La priorité, ce serait de réutiliser et de recycler ces filets de pêche en flotteurs de pêche pour remplacer les flotteurs en polystyrène que l’on retrouve régulièrement en microbille de plastique sur les plages. L'idée serait de voir si l’on peut créer des flotteurs made in Guyane. On sera sur du plastique qui serait plus durable”.

Recycler des filets de pêche est une pratique de plus en plus courante notamment dans certaines grandes marques de luxe ou de sport. Rip Curl dans certaines lunettes ou BMW pour les gammes iX par exemple s’y sont mis. L’objectif pour l’association OSL est qu’à termes, le territoire puisse se doter un jour d’une véritable chaîne de recyclage pour fabriquer des flotteurs de bouées 100% locales. Mais l’association a conscience que se lancer dans une chaîne de production générale n’est pas simple à réaliser et un long travail de recherche est nécessaire, précise Anaïs Buffard :

Après souvent, les différentes étapes sont partagées à différentes structures. Ici, la spécificité du territoire, ferait qu’on devrait mettre en place toute la chaîne de recyclage avec d’autres partenaires. Reste à connaître la faisabilité de recyclage. La question c’est de savoir, si ces filets sont valorisables avec des techniques accessibles à notre association”. 

En Guyane, près d’une centaine de kilomètres de filet abandonnés sont retrouvés chaque année souvent issus de la pêche illégale. Et le filet de pêche est sans doute l’un des objets le plus difficile à recycler puisqu’il a vécu longtemps dans l’eau salée avec des compositions de plastiques parfois différentes. “Il y aura donc tout un travail de recherche, d’étude et de test pour savoir ce que nous serons capable de faire”, indique OSL.