Transition énergétique : mise en service cinq nouvelles centrales solaires en Guyane
Le mois dernier, Albioma Solaire Guyane a mis en service cinq centrales photovoltaïques, représentant une puissance installée totale de 1,4 MWc. Quatre de ces installations sont situées sur les toitures de bâtiments communaux de la Ville de Mana – trois écoles et le stade communal – pour une puissance cumulée de 400 kWc. Elles s’inscrivent dans le cadre d’un partenariat entre Albioma et la municipalité, visant à exploiter les surfaces publiques disponibles pour la production d’électricité sans conflit d’usage.
La cinquième centrale, d’une puissance de 1 MWc, est localisée à Macouria sur les toits du Village des Entreprises. Cette installation, répartie sur huit bâtiments et raccordée en haute tension, constitue une avancée technique notable dans le développement solaire du territoire.
Une production d’électricité verte pour 2 000 MWh par an
Les cinq centrales devraient générer environ 2 000 MWh d’électricité renouvelable chaque année. Cette production locale contribue à réduire la dépendance aux énergies fossiles et renforce la résilience énergétique de la Guyane.
La Guyane présente un réseau électrique isolé, non connecté aux pays voisins, principalement concentré le long du littoral. Actuellement, 60 % de la production électrique provient de l’hydroélectricité, notamment du barrage de Petit-Saut, tandis que 35 % reposent sur des moyens thermiques et 5 % sur les énergies renouvelables intermittentes, comme le solaire.
PPE : des objectifs ambitieux mais contrôlés
La concertation publique sur la nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie s’est achevée le 10 mai 2025. Le texte, qui pourrait être adopté par décret d’ici la fin de l’année, propose notamment d’ajouter 61 MW de capacité photovoltaïque. Toutefois, ces objectifs doivent encore être ajustés en fonction de l’équilibre avec les projets biomasse et ceux déjà en file d’attente, afin d’éviter des surcapacités sur le réseau.
Au 1er janvier 2025, la Guyane totalisait 114 MW de capacité photovoltaïque installée ou en cours de raccordement. Les projections tablent sur 150 MW en 2028 et 175 MW à l’horizon 2033. Désormais, les moyens de stockage ne seront plus intégrés aux nouveaux projets solaires, à l’exception de ceux visant à sécuriser le réseau. Le stockage sera centralisé pour une meilleure coordination.