Le chantier de la centrale EDF du Larivot avance avec encore plusieurs étapes à venir

Selon la direction du projet, « les équipements principaux de la centrale seront amenés en bateaux pour être installés mécaniquement à l'aide de tuyauterie et électriquement à l'aide de câbles ». La phase d'essai et de mise en service est prévue pour 2026, avec une mise en production effective en février 2027. La centrale devrait produire une puissance de 120 Mégawatts.
Une énergie plus propre, un impact environnemental réduit
La future centrale fonctionnera avec un combustible composé à 90 % d'huile végétale et à 10 % de méthanol. Jean-Baptiste Nardelli, directeur EDF de la Centrale du Larivot, explique le processus de transformation du combustible :
« Trois citernes vont stocker le combustible qui permettra d'alimenter les moteurs. Ce combustible est issu du coproduit d'une graine de colza. Une partie est utilisée pour du bétail, l'autre est transformée en huile, puis en combustible propre à l'utilisation sur des moteurs thermiques. Elle est à 90 % issue de la production agricole ».
EDF affirme que cette transition énergétique n'aura pas d'impact sur les prix de l'électricité en Guyane et met en avant les bénéfices environnementaux du projet. Erwan Collet, directeur de projet pour la construction de la centrale d'EDF Guyane, souligne que cette nouvelle infrastructure réduira considérablement les émissions polluantes :
« Par rapport au fioul, on divise les émissions de CO² par un facteur trois à quatre. Ensuite, il n'y aura plus d'émissions de dioxyde de soufre, de métaux lourds ni de poussières. Cela permettra d'améliorer la qualité de l'air de manière significative ».
Toutefois, le combustible sera initialement importé d'Europe, conformément à la directive RED II. « La part du transport dans les émissions de CO² est relativement faible, de l'ordre de 1 % par rapport à l'ensemble des émissions produites par la combustion du combustible », ajoute Erwan Collet.
Une transition progressive vers la nouvelle centrale
La future centrale emploiera 79 salariés EDF, contre 120 actuellement à la centrale de Dégrad-des-Cannes, qui cessera son activité fin 2026. La transition entre les deux infrastructures est déjà en cours précise Erwan Collet :
« Nous avons organisé un forum des métiers en juin 2024 pour présenter aux salariés de l'ancienne centrale les métiers de PEI, proches de ceux de SEI à Dégrad-des-Cannes. Parallèlement, nous entretenons un dialogue constant avec la direction d'EDF SEI ».
Les premières embauches pour la future centrale interviendront en 2025, avec une augmentation du recrutement en 2026. Erwan Collet estime que ce projet représente une « opportunité exceptionnelle » pour les salariés, qui travailleront sur une infrastructure moderne respectant les meilleures normes technologiques.
Le coût total des travaux de la centrale du Larivot est estimé à 600 millions d'euros, un investissement majeur selon EDF pour l'avenir énergétique de la Guyane.