Energie : un décret modifie la PPE de Guyane pour acter l’utilisation de bioliquides pour la future centrale du Larivot
En effet, la PPE initiale de Guyane du 30 mars 2017 prévoyait de remplacer la centrale au fioul lourd de Dégrad-des-Cannes - qui doit être arrêtée fin 2023 - par une centrale à fioul léger. Un projet abandonné puisqu' en octobre 2020, Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, avait annoncé que la nouvelle centrale serait alimentée par de la biomasse liquide (biocarburants). « Les biocarburants utilisés respecteront les critères de durabilité et seront conformes aux directives européennes. L'utilisation d'huile de palme et de soja sera notamment exclue », avait assuré le ministère.
Le nouveau texte permet de modifier en partie le type d’alimentation de la centrale du Larivot d’EDF qui fonctionnera donc « dès sa mise en service commerciale aux bioliquides, au gaz naturel et au fioul léger », précise le nouveau décret. Les bioliquides devront également respecter « les exigences définies aux articles 29 et 30 de la directive 2018/2001 » relative à la promotion de l'utilisation des énergies renouvelables. Il prévoit aussi la mise en place d'un plan d'approvisionnement « en bioliquides durables, incluant un volet lié à la production locale » d'ici à 2023. La production électrique photovoltaïque de 10 MW sans stockage associée à cette centrale est maintenue dans le nouveau décret.
Par ailleurs, le texte prévoit l'installation de 20 MW de puissance garantie à partir de sources renouvelables dans l'Ouest de la Guyane d'ici à 2023. « Le recours à des solutions hybrides d'énergie renouvelable avec stockage d'énergie longue durée, en particulier hydrogène, est possible », ajoute ce décret. (voir ce nouveau décret en cliquant ici)
Le projet initialement prévu pour la future centrale du Larivot a été contesté en justice par plusieurs associations environnementales qui ont obtenu gain de cause. Le 27 juillet dernier, le tribunal administratif de Cayenne a suspendu les travaux de la centrale. Le préfet de la région Guyane, EDF et la Collectivité de Guyane feront appel de cette décision auprès du Conseil d'État. Le dossier devrait être ainsi réétudié à partir de ce nouveau décret.