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CEOG : c’est toujours « non »

Une réunion a eu lieu hier (mercredi 19 juillet) à la sous-préfecture Saint-Laurent du Maroni pour discuter du projet de Centrale électrique de l’ouest guyanais. Autour de la table : le yopoto Roland Sjabere, le préfet, des élus du territoire ainsi que Déobal Gobin, le conseiller Élus et territoires du ministère des Outre-mer.

  • Par: adminradio
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Des nouvelles discussions et rencontres qui « n’ont servi à rien »

Avant la réunion à la sous-préfecture hier, une visite technique a eu lieu mardi sur le terrain avec les fonctionnaires du ministère des Outre-mer puis les discussions ont continué hier matin pour savoir si le projet était, oui ou non, délocalisable.

Bilan : le déplacement de la centrale souhaité par les habitants du village Prospérité à proximité de la centrale équivaudrait à son annulation car cela demanderait cinq années supplémentaires de procédures. C’est ce qui ressort d’une étude présentée par le ministère des Outre-mer.

« Annulation impossible vu les besoins criants en énergie », a écrit sur Twitter le sénateur Georges Patient.

De son côté, le chef du village Prospérité, Roland Sjabere, regrette la partialité de l’étude et reste sur sa position à la suite de cette réunion, une “rencontre qui n’a servi à rien” selon lui. Dans une lettre adressée au ministre des Outre-mer, il déplore que « des solutions alternatives de fourniture d'énergie provisoire ou de financements complémentaires nécessaires au déplacement du projet n'ont, semble-t-il, pas été recherchées » et estime donc que les responsables du projet n’ont « pas considéré toutes les possibilités pour réaliser le projet CEOG ailleurs, dans le respect des droits des Peuples autochtones et tout en préservant la quiétude et les activités coutumières de mon village ».

Un « non », en conclusion de cette lettre :

« Je vous réitère donc notre position ferme et intangible. Nous sommes déterminés à ce que le projet CEOG ne s'installe pas à l'emplacement actuel, à proximité du village Prospérité, y compris si cela revient à annuler le projet »

L’Etat de droit devra être respecté selon le préfet

Thierry Queffelec, le préfet de Guyane a annoncé la reprise du chantier de la CEOG mi-août. Selon nos confrères de France-Guyane, cette reprise de chantier pourrait être accompagnée de la présence de la gendarmerie si nécessaire. En conclusion de la rencontre d’hier en sous-préfecture, le représentant de l’Etat a réaffirmé au chef coutumier Roland Sjabère, sa volonté de faire respecter l’état de droit en cas de non-acceptation du projet en l’état.