themes/default/item_post.html.twig

Une semaine après la rentrée scolaire, l’heure est au bilan

Après une rentrée 2025 marquée par de nombreux défis, le recteur de l’académie de Guyane et les syndicats enseignants livrent leurs premières analyses. Entre ambitions pédagogiques, résultats scolaires en demi-teinte et manque de moyens, les regards divergent.

  • Par: adminradio
  • Date:

Fraîchement nommé, le recteur de l’académie de Guyane, Guillaume Gellé, a dressé hier le premier bilan de sa toute première rentrée sur le territoire. « J'ai trouvé à cette rentrée une problématique qui est très riche et stimulante, sur laquelle nous avons des propositions à faire », explique-t-il.

L’an dernier, les résultats scolaires en Guyane sont restés en deçà de la moyenne nationale. Le Diplôme National du Brevet affichait un taux de réussite de 70,9 %, tandis que le baccalauréat culminait à 79,2 %. Des chiffres jugés insuffisants par le rectorat, qui place la réussite scolaire et la consolidation des savoirs fondamentaux au cœur de ses priorités, explique le recteur :

« Nous ne pouvons pas nous contenter d'un taux de réussite très inférieur à la moyenne nationale. Nous allons travailler sur la pédagogie, sur la protection des élèves, mais aussi sur la maîtrise de la lecture, de l’écriture et des savoirs fondamentaux comme les mathématiques. »

Avec une population dont 47 % a moins de 25 ans, Guillaume Gellé insiste sur l’importance d’offrir « des formations d’excellence » pour transformer ce potentiel en véritable levier de réussite.

© G.Ho-A-Sim - Radio Péyi

Coté chiffres, le rectorat annonce des effectifs en hausse et une offre scolaire élargie. Cette année, 89 901 écoliers, collégiens et lycéens ont fait leur rentrée, soit 248 de plus qu’en 2024.

Pour répondre à cette évolution, l’académie compte désormais 254 établissements scolaires, soit 11 de plus en un an (193 écoles, 40 collèges et 21 lycées). 31 nouvelles classes ont été ouvertes pour absorber la croissance démographique.

Côté encadrement, 7 236 enseignants sont en poste en Guyane. Le rectorat met en avant un renforcement des moyens humains comme la création de 35 postes dans le premier degré et 30 dans le second degré.

Les syndicats dénoncent un manque d’anticipation

Du côté des enseignants, le constat est beaucoup plus sombre. Les trois syndicats du second degré (SNES, SNEP et SNUEP-FSU) estiment que cette rentrée « aurait pu se dérouler dans de meilleures conditions », déplore Denys Oltra, co-secrétaire académique du SNES-FSU. « On n'a pas de remplaçants, on manque de moyens, les classes sont de plus en plus surchargées et certaines disciplines souffrent d’un manque criant d’anticipation », ajoute-t-il. Selon lui, la situation est préoccupante :

« Une nouvelle fois, la rentrée est très mauvaise. Tous les enfants devraient avoir un enseignant devant eux, or ce n’est pas le cas. Nous avons recensé en moyenne quatre professeurs non nommés par établissement, soit près de 200 postes vacants au jour de la rentrée. »