Rentrée : Gabriel Attal remet les épreuves de spécialité en juin et revient sur la réforme Blanquer

Le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé que les épreuves de spécialité du baccalauréat se feront à nouveau au mois de juin. Il revient ainsi sur la réforme menée par Jean-Michel Blanquer, qui avait avancé la date des épreuves à mars. Un rétropédalage sur un élément-phare de la réforme de 2018.

C'est un choix assumé par Gabriel Attal. Ce dernier n'hésite pas à critiquer l'échec partiel de la réforme de l'un de ses prédécesseurs, Jean-Michel Blanquer, à la suite de l'instauration de ce décalage l'année dernière pour la première fois. Gabriel Attal ne cible pas seulement le mois de juin, mais "l'ensemble du troisième trimestre", lors duquel le ministre veut remobiliser les élèves. Il explique que "les épreuves en mars ont entraîné une désorganisation des établissements", provoquant une "démotivation" et un "absentéisme" chez les Terminales, dont certains sont déjà assurés d'obtenir le baccalauréat avant les épreuves de philosophie ou de grand oral prévues en juin.

Mais ce retour en arrière n'est pas dénué d'interrogations pour l'orientation dans le supérieur. Les notes de spécialités ne seront plus intégrées dans Parcoursup, alors que c'était l'objectif phare de la réforme. Seul le contrôle continu jouera un rôle, ce qui implique de renforcer l'attention sur l'harmonisation des notes entre les lycées, comme le promet le plus jeune ministre de l'Éducation de la Ve République.

La "priorité est d'élever le niveau", en insistant sur les "savoirs fondamentaux" en primaire, au collège et au lycée, a aussi assuré le ministre, le lundi 28 août dans sa conférence de presse de rentrée.