La grève des professeurs du lycée Félix Eboué est reconduite à demain

Une trentaine d'enseignants était rassemblé devant l'établissement ce matin à l'appel des syndicats SE-Unsa, Sud-éducation et Snes-FSU.

Ils dénoncent la hausse des violences dans le lycée, en particulier des bagarres entre élèves au sein de l'établissement. Mais surtout l'absence de préparation de la rentrée prochaine.

Pour rappel, la rentrée 2017 s'était faite avec deux semaines de retard, faute d'emplois du temps. A la rentrée 2018, selon les syndicats, il a été annoncé une hausse des effectifs dans les classes de secondes. Cela représente 150 élèves supplémentaires, sans aucune création de postes. Selon Olivier Magnan, professeur d'histoire-géographie et représentant du syndicat Sud-éducation, les enseignants sont très inquiets. « La rentrée 2018 aurait dû être préparée depuis des mois. Certains lycées sont déjà entrain de préparer les emplois du temps. Nous avons trop de retard. On ne veut pas revivre une mauvaise rentrée », affirme-t-il.

A cela, s’ajoute une croissance des faits de violence au sein de l’établissement. L’établissement doit faire face à de plus en plus de bagarres entre élèves et même entre professeurs et élèves. Pour Olivier Magnan, la désorganisation du lycée est en partie responsable de cette montée de la violence. « En dehors des problèmes de société, il y a aussi la une image d’un lycée désorganisé qui a été renvoyée aux élèves. Au début de l’année, les élèves venaient sans pourvoir avoir cours. Ils n’avaient pas de professeurs, pas d’emplois du temps fixes. Comment voulez-vous que les élèves respectent une institution en dysfonctionnement ? »

Les enseignants grévistes ont reçu ce matin une délégation du rectorat, dont le directeur de cabinet du recteur. Ils ont exigé qu'une personne compétente soit nommée dans l'établissement pour préparer la rentrée.

Ils reconduisent la grève à demain, car ils veulent aussi rencontrer le recteur, Alain Ayong le Kama.