L’ économie guyanaise impactée par les mouvements sociaux de 2017 se relève en 2018
C’est en substance ce qui ressort de l’étude conjointe de l’Insee et de l’Iedom sur l’année économique 2017 et du premier trimestre 2018.
Suite au blocage du mouvement social, le trafic maritime a d’abord chuté de 41% avant de se reprendre. Concernant les liaisons aériennes, le trafic international est en chute de près de 9% sur l’année à cause des difficultés rencontrées à cause de la fermeture de l’aéroport la nuit. Et baisse aussi pour les liaisons à l’intérieur de la Guyane. Les créations d’entreprise ont également reculé en 2017 en raison de la fermeture des centres de formalités des entreprises pendant les barrages. « Pour les créations d’entreprise, il n’y a pas eu de rattrapage durant l’année et depuis plusieurs années la tendance est à la baisse. Par contre, sur le début de l’année 2018 ca remontent vraiment en flèche. On comprend alors que le temps pour les acteurs économique pour se redresser est plus long », présice Katia Le Goaziou, chef du service territorial à l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee Guyane).
Malgré tout les perspectives pour 2018 sont favorables. « Le plan d’urgence y contribue très certainement pour beaucoup puisqu’il y a des carnets de commande qui commencent à se remplir un peu. Des perspectives de marché pour les avenir assez conséquents » affirme Yann Caron, directeur de l’Iedom, l’Institut d'émission des départements d'outre-mer. L’emploi intérimaire est en augmentation également, un signal assez fort qui montre que l’activité dans le BTP a sensiblement repris avec plus 30%. L’emploi a aussi augmenté.
En conséquence, la consommation des ménages suit cette progression, les chantiers démarrent et enfin le ressenti des chefs d’entreprise se redresse puisque l’indicateur du climat des affaires repasse au-dessus d’un avis optimiste à partir du 1er trimestre 2018.