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Vaccination : 2 000 doses du vaccin Janssen attendues ce jeudi en Guyane

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu l'avait confirmé il y a quelques jours, la Guyane va percevoir cette semaine des doses de vaccin Janssen afin de proposer une alternative au vaccin à ARN de Pfizer pour les Guyanais. L'absence de choix quant au type de vaccin était l'un des arguments alimentant la discorde pour une partie des Guyanais réfractaires à la vaccination. Les détails avec Outremers360.

  • Par: Radio Péyi avec Outremers360
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Ce sont 400 flacons qui permettront 2000 injections du vaccin du laboratoire Johnson & Johnson, qui sont attendues ce jeudi 14 octobre à l'hôpital de Cayenne. Distribués ensuite dans divers centres de vaccination et pharmacies d'officine à destination des médecins libéraux, les doses du vaccin Janssen permettront de proposer une solution à vecteur viral non répliquant, par opposition au vaccin à ARN messager, jusqu'ici unique solution de vaccination sur le territoire.

Ce vaccin monodose est réservé aux personnes de plus de 55 ans, mais la Haute Autorité de Santé (HAS) préconise tout de même d'effectuer un rappel avec un vaccin à ARN messager après l'injection.

La volonté d'intégrer au programme vaccinal du territoire le vaccin Janssen tient au fait que celui-ci, qui fut disponible par le passé alors que le variant Gamma était majoritaire, avait été retiré des options de vaccination au profit du vaccin Comirnaty des laboratoire Pfizer / BioNtech, qui s'avérait beaucoup plus efficace.

Cependant, la méfiance liée au vaccin de type ARN messager, ainsi que l'émergence du variant Delta devenu majoritaire, les institutions de Santé ont décidé de réintégrer l'option Janssen aux Guyanais. Un moyen de compléter l'offre vaccinale, mais aussi répondre aux inquiétudes d'une partie des citoyens réticents à la vaccination, notamment en raison du manque de choix proposé.

Dans une volonté de mieux informer le public, le ministère des Solidarités et de la Santé publiait un visuel expliquant le fonctionnement de ce vaccin à vecteur viral non répliquant :

« Concrètement, il sert de moyen de transport à un fragment de l’ADN du coronavirus. Ce virus-livreur est bénin ; il provoque tout au plus, un rhume. Il est issu de la famille des adénovirus. Le choix d’un adénovirus varie d’un vaccin à l’autre. La seule règle est qu’il soit sans danger, peu fréquent voire jamais rencontré par l’homme. L’objectif est d’éviter que les personnes vaccinées aient déjà des anticorps contre le vecteur viral. Par ailleurs, l’adénovirus est modifié pour l’empêcher de se reproduire et d’infecter d’autres cellules. Une fois sécurisé, il est injecté dans l’organisme pour atteindre une cellule musculaire. Il transporte alors le fragment de l’ADN du coronavirus jusqu’au noyau de cette cellule. Par un processus similaire à l’ARN messager, ce fragment d’ADN fait fabriquer à la cellule la protéine antigénique responsable du coronavirus. Cette protéine, étrangère à l’organisme, induit la fabrication d’anticorps protecteurs contre le coronavirus. S’il entre dans l’organisme, il sera reconnu et rapidement détruit ».

Sur le plan logistique, le vaccin Janssen présente l'avantage d'une conservation facilité, puisqu'il peut être conservé pendant deux ans entre -15° et -25°C, quatre mois et demi entre 2 et 8°C, et six heures une fois le flacon (valable pour 5 doses) ouvert.

En revanche, ce dernier est réservé aux personnes de plus de 55 ans, en raison d'études de pharmacovigilance ayant rapporté des cas de syndrome thrombotique thrombocytonpéinque (STT ou TTIV), très majoritairement chez des personnes de moins de 55 ans.

Enfin, si le vaccin de Johnson & Johnson est monodose, les autorités sanitaires demandent qu'un rappel avec un vaccin à ARN messager soit systématiquement proposé aux bénéficiaires. Nonobligatoire, ce rappel doit être effectué six mois après la première injection.