Fin de l'état d'urgence : pas de retour immédiat à la normale
Le décret qui lève l'état d'urgence sanitaire a été présenté au conseil des ministres ce mercredi 16 septembre conjointement par Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-mer et Olivier Véran, le ministre de la Santé. Le décret sera publié ce jeudi matin à Paris. Marc Del Grande, le préfet de Guyane prendra également un arrêté qui déclinera le décret national à compté de samedi. Les mesures prises lors de l'état d'urgence sanitaire seront assouplies progressivement mais le préfet, Marc Del Grande, en maintiendra plusieurs :
Quels seront les changements dans le quotidien des Guyanais ?
Je crois savoir que les Guyanaises et les Guyanais sont contents mais prudents. Je suis dans le même esprit. Désormais, le virus circule encore mais d'une moindre intensité. Nous restons en zone rouge de circulation active du virus. Il serait donc imprudent de ne pas garder un certain nombre de précautions. Il s'agira d'une période de transition. Nous allons continuer à s'adapter en fonction de l'évolution sanitaire malgré la fin de l'état d'urgence sanitaire. Je propose à la population qu'on continue de porter le masque dans les lieux publics et à l'extérieur quand on ne peut pas être à plus d'un mètre. Pour l'instant, le couvre-feu est maintenu de 23h à 5h du matin dans les communes où le virus circule encore. Pas de rassemblement de plus de 10 personnes sauf sur dérogation préfectorale. La consommation d'alcool sur la voie publique et la vente d'alcool à emporter de 18h à 8h restent aussi interdites.
La fin de l'état d'urgence n'a donc pas d'impact dans l'immédiat ?
A cette question, je pense notamment au relâchement dans le domaine sportif. Nous avions déjà pressenti la sortie de l'état d'urgence. Nous avons autorisé la réouverture des piscines, les salles de sports et les stades. Nous avons autorisé les entraînements mais pas les compétitions. Concernant la culture, les salles de spectacles et les cinéma pourront rouvrir à partir de samedi. Les restaurants pourront aussi recevoir leurs clients à l'intérieur en respectant le protocole sanitaire national. Je pense particulièrement aux restaurateurs qui n’accueillent plus personne depuis le 17 mars. Ça fait long.
Les frontières avec le Suriname et le Brésil resteront-elles fermées ?
Oui. Formellement, les frontières restent fermées. Le pont reste fermé. Il y a quelques passages avec autorisations et des tests. Il ne faut pas complètement baisser la garde. Nous sommes en discussion avec les autorités frontalières. Avec nos voisins, nous avons convenu d'une clause de revoyure à la fin du mois de septembre. Si nous restons dans la même tendance, nous pourrons rouvrir progressivement les frontières avec certaines mesures.
Les mesures seront donc assouplies progressivement mais par quoi allez-vous commencer ?
Nous serons à l'écoute de la population et des élus puis on avisera. Il ne faudra pas brusquer les choses car je le rappelle que le risques existe toujours. Pour l'instant, les mesures de restriction de la circulation qui ont été très sévères restent en vigueur. Elles ont prouvé leur efficacité.
Et enfin, concernant les mesures imposées aux voyageurs, il y aura-t-il une évolution ?
Nous sommes favorables pour l'augmentation du nombre de liaisons aériennes entre l'Hexagone et la Guyane et aussi entre les Antilles et la Guyane, tout en restant très prudent. L'obligation de faire un test PCR de moins de 72h doit être conservée. La mesure est bonne particulièrement pour les personnes asymptomatiques. Cela permet de préserver la Guyane.