Coronovirus : Le conseil scientifique suggère six semaines de confinement

Le conseil scientifique estime "indispensable de prolonger le confinement", qui "durera vraisemblablement au moins six semaines". Le conseil dit également "considérer nécessaire un renforcement du confinement", sans en préciser les modalités.

Le conseil scientifique de l'exécutif a rendu ses conclusions au gouvernement ce mardi 24 mars. Il préconise un confinement de "au moins six semaines à compter de sa mise en place." Ce confinement a débuté il y a tout juste une semaine, donc ce confinement devrait se poursuivre encore 5 semaines, soit jusqu'au mardi 28 avril. Alors que, pour l'instant, le confinement intauré par le gouvernement est fixé au 31 mars. 

Le conseil rappelle que "les effets épidémiologiques d'un confinement ne peuvent être observés qu'à partir d'une durée de deux à trois semaines" après le début de sa mise en œuvre. Deux semaines seront donc encore nécessaire pour avoir une première estimation de son impact.

Cela s'explique par le délai de deux à trois semaines entre l'infection d'une personne et son admission éventuelle en réanimation dans les cas les plus graves. La fin du confinement ne pourra intervenir que quand la saturation des services hospitaliers sera jugulée et qu'une stratégie post-confinement sera opérationnelle. La décision revient maintenant au politique.

Des préconisations concernant les Outre-mer, le conseil scientifique précise :

En cette période d’activité épidémique importante sur le territoire français, le Conseil scientifique rappelle l’importance de restreindre au maximum les déplacements en provenance de la métropole. Ceci s’applique notamment aux déplacements vers les départements, régions et collectivités d’Outre-Mer, comme déjà mentionné dans l’avis numéro 3 du Conseil scientifique. Il convient également d’être extrêmement vigilant vis-à-vis des déplacements vers des pays aux systèmes de santé vulnérables, notamment sur le continent africain. Une réflexion plus approfondie sur cet enjeu aura lieu ultérieurement.  Le Conseil scientifique souhaite indiquer que les déplacements vers l’outre-mer et vers des pays aux système de santé plus fragiles soient limités au strict minimum.