CORONAVIRUS : Patrice Latron nommé directeur de crise et des renforts en personnels soignants sont attendus en Guyane
Dans un communiqué conjoint des ministères des Armées, de la Santé et de de l’Intérieur, le Gouvernement annoncé la nomination d’un directeur de crise en Guyane. « Patrice Latron sera, aux côtés du préfet et de la directrice générale de l’ARS, chargé de renforcer l’action des différents acteurs engagés dans la gestion de l’épidémie de COVID-19, et ce, en lien permanent avec le centre interministériel de crise à Paris », indique le communiqué.
Patrice Latron est un haut fonctionnaire ayant exercé dans plusieurs territoires d’Outre-mer. Le 6 juin 2000, il est nommé sous-préfet des Îles-du-Nord (Saint-Barthélemy et Saint-Martin). En 2003, il dirige le cabinet de la directrice des affaires politiques, administratives et financières de l'outre-mer. Il occupe ensuite les postes de secrétaire général de la préfecture de la Martinique de 2005 à 2008. Le 17 novembre 2011, il devient préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon. En 2019, il est chargé du déploiement du Service National Universel.
Gabriel Serville, le député de Guyane prend acte de cette nomination et reste attentif quant à la gestion de la crise par l'Etat :
"Les discours de la ministre des outre mer lors de son dernier passage en Guyane signaient déjà un aveu d'échec de la politique conduite par la DG de L'ARS. Sans équivoque, la nomination de Patrice Latron sur la mission de directeur de crise, auprès du préfet et de la DG ARS confirme cet échec. C'est donc avec satisfaction que je prends acte de cette décision interministerielle qui, cependant, n'entamera en rien ma vigilance quant à l'exigence du meilleur pour la santé en Guyane", indique le député sur les réseaux sociaux.
Soutien sanitaire à la situation épidémique en Guyane : des renforts en personnels et matériels de protection
Dans ce même communiqué, le Gouvernement annonce le venant de l’Hexagone. « 23 nouvelles recrues ont été envoyées cette semaine et 48 supplémentaires le seront dès la semaine prochaine » qui s’ajoute aux 130 réservistes déjà déployés dans différentes structures médicales guyanaises.
Le service de santé des Armées (SSA) annonce « un renfort spécialisé de réanimation, composé de 20 militaires appuiera les équipes hospitalières civiles de Guyane dans les prochains jours : cinq médecins anesthésistes réanimateurs et quinze infirmiers ». Ce renfort intervient en complément des autres actions engagées dans le cadre de l’opération Résilience, notamment le déploiement, le 26 juin, d’un A400M équipé du kit « MEROPE » à destination de la base aérienne 367 des forces armées en Guyane pour renforcer la capacité d’évacuation sanitaire de patients atteints de la Covid-19 en réanimation vers les Antilles.
Arrivée de l'airbus A400M le 26 juin sur la base aérienne militaire à l'aéroport Félix Eboué à Matoury.
En ce qui concerne les équipements de protection individuelle, « de nouvelles livraisons sont prévues régulièrement pour approvisionner les hôpitaux Guyanais ». Ce matériel s’ajoutera aux 3,8 millions de masques chirurgicaux, 390 000 masques FFP2, 120 000 blouses et surblouses, 72 000 gants qui ont déjà rejoints la Guyane.
Déclenchement du Plan Blanc
Christian Robert, directeur du Centre hospitalier de Cayenne et de Kourou et Eric Villeneuve annonce sur les réseaux sociaux le déclenchement du plan blanc :
"Depuis plusieurs semaines, l’activité de nos établissements du GHT est bouleversée par l’épidémie de COVID-19. Les patients sont de plus en plus nombreux à avoir besoin de nous. En complément des renforts (Réserve sanitaire mais aussi renforts de l’APHP et de tous les hôpitaux de France) il nous faut activer l’étape ultime de notre plan de riposte.vNous avons donc décidé conjointement d’actionner nos plans blancs respectifs, ce jour, à partir de 17h"
Le plan blanc est un dispositif de crise activé par les directeurs des hopitaux publics et privés. Il permet à l’hôpital dans le besoin "de mobiliser immédiatement les moyens de toute nature dont il dispose en cas d’afflux de patients, ou pour faire face à une situation sanitaire exceptionnelle", en accord avec l’Agence régionale de santé concernée. Médecins, personnel technique et administratif… Tous les professionnels qui travaillent dans l’établissement de santé sontmobilisés.