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Coronavirus : La Haute autorité de santé donne son feu vert pour l'étude évaluant le test salivaire

La Haute autorité de santé (HAS) favorable à un forfait innovation pour les tests virologiques sur la salive menés au CHC.

  • Par: abehary
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La Haute autorité de santé (HAS) a annoncé lundi 10 août avoir rendu un avis favorable à l'attribution d'un forfait innovation pour l'utilisation de tests de détection virologiques du Sars-CoV-2 sur prélèvement salivaire dans le cadre de l’étude diagnostique Covisal menée par le CHC en collaboration avec le CHU de Caen depuis le 22 juillet. « L’étude a démarré il y a quinze jours et vise à inclure 1 200 personnes. » précise le professeur Mathieu Nacher, directeur du Centre d’investigation clinique Antilles-Guyane.

Le feu vert de la HAS au forfait innovation a été obtenu en mentionnant le co-portage Société Française de Microbiologie/CH de Cayenne. Il s’agit du premier avis favorable de la HAS sur une technologie de santé dans le cadre de la Covid, mais également du premier avis forfait innovation pour un projet co-porté par une société savante et un établissement de santé.

L'avis encourage la poursuite de l'étude Covisal portée par le CHC et permet son utilisation précoce pour les patients, dans certains cas. La prochaine étape pour que les recommandations de la HAS soient applicables pour tous sera l’aval du Ministère de la Santé et sa publication au Journal officiel.

Non invasif et indolore, le test salivaire est susceptible d’être mieux accepté par les patients, notamment s’ils sont amenés à être testés de manière répétée. L’étude menée à Cayenne doit permettre de compléter les connaissances sur sa sensibilité et déclencher, le cas échéant, le processus d'évaluation pour une prise en charge généralisée.

Jusqu'à présent, les tests salivaires étaient considérés comme étant moins fiables et plus variables que les tests nasopharyngés, car l'analyse de la salive se révèle plus compliquée pour détecter la présence du Coronavirus. Mais le professeur Mathieu Nacher en souligne également les bénéfices : « Cracher dans un pot est plus simple que se faire prélever avec un écouvillon. Cela requiert moins de personnel et on peut même envisager un autoprélèvement. » Grâce à cette étude, la Guyane compte constituer une "salivothèque" qui pourrait, à l'avenir, être utile pour évaluer l'efficacité d'autres tests salivaires.