Un accord de coopération entre la France et le Suriname
L’accord de coopération a été signé ce matin à Paris au ministère des Outre-Mer.
Il fixe les limites de compétences maritimes entre le Suriname et la Guyane dans l'estuaire du fleuve Maroni, une meilleure collaboration entre les autorités Guyanaises et Surinamaises dans la lutte contre les trafics de drogue et la pêche illégale. Une signature, en présence de la ministre des Outre-Mer Annick Girardin, des parlementaires guyanais et d'une délégation représentant le gouvernement surinamais.
Signature de l'accord de coopération France / Suriname par Yildiz POLLACK BEIGHLE, Ministre des Affaires Étrangères du Suriname et Annick GIRARDIN, Ministre des Outre-mer, 8 novembre 2017. (Photo : Ministère de l'Outre-mer)
Yildiz Pollack Beighle, Ministre des Affaires Étrangères du Suriname et Annick Girardin, Ministre des Outre-mer ont signé aujourd’hui, 8 novembre un accord sur la délimitation maritime depuis l’embouchure du Maroni, ainsi qu’une Déclaration qui le complète. Il s’agit pour le gouvernement français de poser avec les autorités surinamiennes les bases d’une coopération renforcée dans cet espace maritime, pour favoriser et sécuriser les échanges, et la circulation des personnes et des biens. En fixant les limites de compétence maritimes des deux États, l’accord permet de mieux garantir le respect du droit, notamment en luttant contre les trafics et contre le développement de la pêche illégale.
Palais présidentiel du Suriname, Paramaribo (Photo : A.BeharyLS)
Une coopération plus étroite entre le Suriname et la Guyane
Selon le ministère des Outre-mer, cette signature donne un nouvel élan à la coopération entre les deux pays. Elle constitue une première étape dans la construction d’une relation toujours plus étroite. Annick Girardin, la ministre des Outre-mer a exprimé la volonté de travailler avec le Suriname sur des dossiers concrets : un centre de coopération policière et douanière comme sur la frontière de la Guyane avec le Brésil ou encore la question du transfèrement des détenus. Le texte « porte sur la délimitation de notre frontière maritime dans l'estuaire du fleuve Maroni », et « règle les questions de souveraineté en mer », a indiqué la ministre des Outre-mer dans un discours. La convention « a pour objet de définir le cadre de notre coopération en matière maritime, et, au-delà, de fixer des objectifs de coopération dans les domaines économique ou environnemental », en prévoyant aussi de « lutter contre les activités illicites » par des actions communes a déclaré la ministre des Outre-mer.
Les Forces Armées en Guyane interceptant un bâteau en activité de pêche illégale au large de la Guyane.
« Le plus dur reste à venir » pour le parlementaire
Pour Gabriel Serville député de la 1ère circonscription, compte tenu du trafic de drogue important transitant par la mer, « il y a une nécessité absolue de mieux contrôler l’espace maritime pour arriver à juguler ce phénomène ». Il rajoute que « le plus dur reste à venir car signer une convention c’est bien et après se donner les moyens de l’appliquer de part et d’autre des territoires sera tout aussi intéressant ». Au sujet de la pêche illégale, le député espère que « véritablement qu'on saura mettre les moyens humains, matériels et financiers qui vont permettre aux uns et autres d’accomplir leur mission en toute sécurité ».
Rive française du fleuve Maroni depuis Saint Laurent du Maroni, une frontière de 510 km entre la France et le Suriname. (Photo : A.BeharyLS)