Coopération transfrontalière : le ministre des Travaux publics du Suriname en visite en Guyane

La visite du ministre surinamais était centrée sur l'initiative Bio-Plateaux et la préfiguration de l'Observatoire régional des bassins versants transfrontaliers entre la Guyane, le Suriname et le Brésil. Cette initiative vise à améliorer la gestion des ressources en eau et à préserver la biodiversité aquatique du plateau des Guyanes.
Des visites techniques sur le terrain
Le dimanche 19 janvier 2025, Riad Nurmohamed s'est rendu à Montsinéry-Tonnégrande, accompagné de Patrick Lecante, maire de la commune et président du Comité de l'Eau et de la Biodiversité. Cette visite a permis de découvrir le projet d'aménagement de la commune basé sur les Solutions Fondées sur la Nature (SFN). Le ministre a visité le bassin de Montsinéry ainsi que la ferme ostréicole expérimentale, soulignant le potentiel de développement économique lié à la préservation des ressources naturelles.
© Ville de Montsinery-Tonnegrande
Des discussions stratégiques avec la CTG
La visite s'est achevée par une réunion avec des élus de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), où des échanges ont porté sur la gestion commune des ressources en eau. Mirta Tani, élue à la coopération transfrontalière avec le Suriname, a souligné l'importance de poursuivre le travail déjà entrepris :
"Nous intervenons à la fois techniquement et financièrement sur ces projets, ce qui nous permet de nous positionner et d'accompagner les initiatives qui nous tiennent à cœur."
Le ministre Riad Nurmohamed tire un bilan positif de sa visite en rappelant les objectifs de ce déplacement :
"J'avais deux objectifs durant ma visite : évaluer la progression du projet Bio-Plateaux et renforcer les liens entre nos deux territoires. Les résultats sont très bons et nous avons décidé de poursuivre ce projet en mettant un accent particulier sur le lien social avec les populations locales."
© E.Cornec - Radio Péyi
Le ministre surinamais a réaffirmé l'engagement de son gouvernement en matière de gestion de l'eau, notamment sur le fleuve Maroni. Il a mis en avant les efforts entrepris pour lutter contre l'orpaillage illégal et réduire l'utilisation du mercure :
"La gestion de l'eau et la réhabilitation de la biodiversité sont des priorités pour notre gouvernement. Nous nous engageons pleinement dans le projet Bio-Plateaux pour trouver des solutions communes face aux défis climatiques."
Avec la perspective de la COP 30 à Bélem en 2025, cette coopération transfrontalière pourrait franchir une nouvelle étape vers une meilleure gestion partagée des ressources naturelles.