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Coopération Régionale : les Antilles et la Guyane défendent leurs intérêts économiques communs à Saint Martin

La XVIIe Conférence régionale des  5 territoires des Antilles-Guyane présidée par Marie Guévenoux, la ministre déléguée chargée des Outremers, s’est achevée hier à Saint-Martin.

  • Par: adminradio
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La délégation guyanaise menée par le président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Gabriel Serville, était composée d’élus territoriaux, de la Ville de Cayenne, de parlementaires, de représentants de la Chambre de commerce et d’industrie et du Grand port maritime. Durant les 3 jours de séances de travail, il était question de sécurité, mais aussi  d’échanger sur les risques environnementaux, de coopération culturelle ou encore de développement économique à travers la question de l’exportation des produits des CFA, les collectivités françaises d’Amérique.

 

De gauche à droite : Jean-Luk Lewest, Tiarrah Steenwinkel (élus territoriaux), Jean-Victor Castor (député de la première circonscription)

Une réunion s’est tenue également sur les dessertes aériennes. Jean-Luk Lewest, le Vice-Président de la CTG en charge du développement économique et du tourisme a plaidé pour une ouverture de l’activité aérienne vers l’Amérique du Sud et non uniquement vers la Caraïbes: 

“Nos amis antillais, et c'est normal, commençaient à privilégier leur zone de chalandise, qui est une zone que je comprends, qui va des Etats-Unis, jusqu'à l'ensemble de la Caraïbe. Nous avons fait savoir que nous étions aussi nous intéressés, mais à développer l'autre partie qui nous paraît intéressante, c'est-à-dire le nord de l'Amérique du Sud, et bien sûr l'intégralité même de l'Amérique du Sud avec le développement vers le Brésil, qui je vous rappelle, est quand même la deuxième puissance mondiale, et qui, pour des échanges économiques et touristiques, est fortement importante pour nous.” 

Des mesures pour encourager l’exportation de nos produits ont été évoquées, explique l’élu de la CTG: 

“Lors de cette session, nous nous sommes inscrits en faux sur le fait que nous n'allions pas faire des énièmes constats, mais que nous allions au moins prendre quelques mesures tout de suite. La première mesure, c'est de créer des bureaux de représentation dans les marchés porteurs, sur les lieux des marchés porteurs, parce que le B2B est une chose importante, c'est de pouvoir aujourd'hui avoir un système d'accompagnement qui dépasse même le système de la team France Export, mais qui soit véritablement un comptoir qui permette à tout un chacun. Et puis ensuite, on a parlé d 'un souci majeur, l'utilisation et la mise en œuvre de l’aide au fret, qui est aujourd 'hui mal consommé, mal utilisé et surtout pas utilisé par tous. [...] Nous, en tant que Guyanais, nous avons dit qu'une des mesures que nous avons déjà mis en place et que nous pouvons encourager pour l'ensemble des collectivités, c'est d'aujourd'hui peut-être supprimer l'aide au fret à l'importation mais plutôt pour l'exportation.”

Mais pour encourager l’exportation, l’ensemble des territoires des Antilles et de la Guyane doivent pouvoir  échanger des produits d’abord entre eux puis vers d’autres marchés porteurs poursuit Jean-Luk Lewest : 

“J'ai rappelé que nous avions, en premier lieu, de l'or, du bois, des métaux précieux. Je rappelle aussi que nous avons aussi une filière pêche qui fait aussi le job et qui permet d’exporter du poisson rouge qu'on appelle le vivaneau vers les Antilles françaises. J'ai rappelé aussi que lorsqu'on va à Saint-Martin et qu'on tombe sur des bouteilles d'eau minérale qui sont estampillées à des marques américaines, on se dit qu'aujourd'hui on doit commencer à exporter déjà entre nous et utiliser un marché.”

Une déclaration politique commune a été signée par l'Etat (représenté par Marie Guévenoux) et les présidents de collectivités présents. Celle-ci porte, entre autres points, sur le renforcement de l'action de l'Etat en matière de sécurité et de trafics, ainsi que sur le renforcement de la coopération entre les territoires pour répondre aux enjeux environnementaux, notamment pour "la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité".