themes/default/item_post.html.twig

Une convention pour accélérer la construction de 1 000 logements abordables

À l’occasion du Salon de l’Immobilier Bas Carbone (SIBCA), l’Établissement Public Foncier et d’Aménagement de Guyane (EPFA Guyane) et la Société Immobilière Foncière d’Aménagement en Guyane (SIFAG) ont officialisé, le mercredi 3 septembre, une convention visant à accélérer la production de logements sociaux et intermédiaires dans le cadre de l’Opération d’intérêt national (OIN) de Guyane.

  • Par: adminradio
  • Date:

La Guyane connaît une forte tension immobilière, marquée par une surpopulation et des coûts d’accès au logement difficilement supportables, en particulier pour les jeunes actifs et les ménages modestes. L’OIN de Guyane prévoit, à terme, la réalisation de 21 000 logements sur quinze ans, répartis dans neuf communes du littoral.

Cet accord prévoit la construction de plus de 1 000 logements abordables dans les futurs éco quartiers aménagés par l’EPFA Guyane : 490 logements sociaux et 650 logements intermédiaires. Une convention pour faciliter l’accès au logement explique Denis Girou, directeur général de l’EPFA Guyane : 

« La signature de cette convention représente un progrès significatif pour améliorer l'accès au logement des travailleurs dans les futurs écoquartiers de l'OIN de la Guyane. C’est un partenariat constructeur-aménageur, au bénéfice des futurs occupants des logements neufs ».

Concrètement, l’EPFA Guyane s’engage, entre 2025 et 2028, à réserver à la SIFAG une partie du foncier destiné à ses opérations : 10 % pour le logement social et 20 % pour l’intermédiaire et le libre. L’établissement public identifiera également de nouveaux terrains pour accompagner la montée en puissance de la production.

Thara Govindin, pdt de la SIFAG, Denis Girou, dir. de l'EPFAG et Thibault Lechat Vega, 3e v-pdt de la CTG.

De son côté, la SIFAG – filiale d’Action Logement en Guyane – garantit l’acquisition de ce foncier et le développement de programmes respectant un haut niveau d’exigence. L’entreprise s’engage aussi à échanger régulièrement avec l’EPFA Guyane sur l’architecture, l’insertion urbaine et la qualité environnementale des opérations, explique Thara Govindin, présidente de la SIFAG : 

« Cette convention illustre l’ambition de la SIFAG tant sur son développement quantitatif que qualitatif à travers un haut niveau d’exigence environnemental et des engagements concrets en faveur du bien-être de ses locataires salariés ; une offre nouvelle de logements abordables intégrée au sein d’une démarche de décarbonatation et de biodiversité ».

Reste à savoir si la construction de 1 000 logements suffira à absorber la croissance démographique galopante de la Guyane, l’une des plus fortes de France. Au-delà des volumes annoncés, plusieurs questions demeurent : les loyers seront-ils vraiment accessibles pour les ménages les plus modestes ? Les logements correspondront-ils aux besoins des familles nombreuses, fréquentes en Guyane ? Seront-ils implantés à proximité des zones d’emploi, des axes routiers et des transports nécessaires à la vie quotidienne ?

Autant d’interrogations qui conditionnent la réussite de ce projet ambitieux, et qui rappellent que l’urgence du logement en Guyane ne se résume pas seulement à construire plus, mais aussi à construire mieux et au bon endroit.