Saint-Laurent du Maroni : lancement de la toute première SEM foncière en Outre-mer

Une SEM créée par la ville de Saint-Laurent-du-Maroni, aux côtés de la Banque des Territoires, le Crédit agricole et le regroupement de la Société Immobilière de la Guyane et de la Société Immobilière de Kourou (Siguy / Simko), avec pour objectif de mener, par des opérations immobilières couplant habitat et commerce au cœur de Saint-Laurent-du-Maroni, une politique de développement économique porté par un cercle vertueux d’épanouissement et d’augmentation de la qualité de vie au centre-ville.

Foncier communal ciblé – à valoriser en nature (Banque des Territoire)

L’administrateur de la SEM foncière, Ismaël Ouanes souhaite mettre la machine en marche et de tendre vers son objectif : 

« Ce qui faut avoir en tête, c’est garder un cap. Le cap, c’est l’intérêt général, des habitants de Saint-Laurent, des administrés, et pour tout cela, il faut réussir à travailler en partenariat avec les forces vives de la ville, les administratifs de Saint-Laurent-du-Maroni, et travailler par l’échange, le partenariat, l’écoute, et on arrive tous ensemble à un consensus général pour l’intérêt des habitants de la ville ».

Christian Moutton, directeur territorial de la Banque des Territoires, croit au développement économique de la ville. Raison pour laquelle la Caisse des dépôts et consignation s'est engagée dans ce projet :

« Aujourd’hui nous concrétisons un long travail collectif par la réalisation de ce projet au travers de cette assemblée générale constitutive puis le conseil d’administration. C’est un projet majeur et phare pour la Caisse des Dépôts / Banque des Territoires, dans le sens où nous accompagnons par des actions concrètes la redynamisation du centre-ville de Saint-Laurent-du-Maroni ».

Il s’agira pour cela d’acquérir, rénover, par cette foncière, des locaux, des fonciers bâtis ou non bâtis, réhabiliter pour, en rez-de-chaussée, développer des espaces de travail pour que des entreprises puissent s’y installer, des espaces de coworking, des tiers-lieux pour les associations, et du logement en étage. « C’est véritablement accompagner la ville pour son développement économique, auquel le groupe Caisse des Dépôts croit foncièrement », poursuit Christian Moutton.

6 îlots prioritaires identifiés avec une intervention prioritaire sur le « quartier colonial » et dans le « quartier officiel ». (Banque des Territoires)

Autre partenaire privilégié dans cet outil… les sociétés immobilières, bailleurs sociaux qui s’y sont naturellement placés. Georges Estoul, directeur général du groupe CDC Habitat (Siguy/Simko) qui s’est positionné sur l’appel d’offres, il s’agit d’un vrai projet porté par une vision d’ensemble, du rayonnement à venir de la ville de Saint-Laurent-du-Maroni, qui fait sens :

« L’habitat ce n’est pas uniquement le logement. L’habitat, c’est justement créer de la vie dans les quartiers. Siguy/Simko ont pour objet, au départ, le logement social. Pour autant, nous nous sommes accaparés de tous les sujets de logement. Absorption de l’habitat insalubre, accession à la propriété, le logement locatif en très social, social, mais aussi en intermédiaire voir en libre. Donc c’est ce que nous allons proposer à Saint-Laurent-du-Maroni dans le cadre de cette foncière, qui consistera à redonner de la qualité aux commerces de bas d’immeubles, mais aussi au bâti, pour à la fois le réhabiliter, mais aussi offrir cette nouvelle capacité d’accès sur du logement intermédiaire ».

Le capital de la SEM Foncière "Saint-Laurent Cœur de ville" est de 7 millions d'euros.