Jean-Jacques Stauch, directeur général de la SIGUY et de la SIMKO maintient le cap de la construction

2023 pour la Société Immobilière de la Guyane (SIGUY) et la Société Immobilière de Kourou (SIMKO) en quelques chiffres, ce sont : 555 logements livrés, 1 005 logements mis en chantier et des investissements à hauteur de 216 millions d'euros, dont 200 millions pour de nouvelles constructions et 16 millions pour la rénovation du parc existant. C’est ce que nous indique le document conjoint de la SIGUY et la SIMKO, envoyé il y a quelques jours. « La SIGUY et la SIMKO, avec le groupe CDC Habitat, s’engagent durablement pour le développement du territoire en adoptant des méthodes de construction innovantes » peut-on encore y lire. Parmi les projets emblématiques de 2023, on note le renouvellement urbain de la Cité Zéphir à Cayenne : un projet de démolition, de reconstruction et de réhabilitation de 500 logements, réalisé en concertation avec les habitants. À Saint-Laurent du Maroni, ce sont 76 logements sociaux et six commerces qui ont été livrés en juin 2023. Concernant les projets à venir, on peut noter la résidence sociale pour jeunes travailleurs à Cayenne, prévue pour janvier 2025, qui comprendra 244 logements bioclimatiques répartis sur sept bâtiments. L’autre chantier qui devrait arriver à terme, c’est la fusion de la SIGUY et de la SIMKO, d’ici janvier 2026. « La décision a été prise en décembre 2023 », indique Jean-Jacques Stauch, directeur général des deux structures. « La mise en commun des moyens est déjà effective. L’annonce de la fusion qui devrait se faire au 1er janvier 2026 est quelque chose de fondateur pour la création de ce grand opérateur. La Guyane attend que l’on réponde à la fois à des questions de production de logements mais aussi de structuration et de vie dans les quartiers ».

Doubler le patrimoine de la SIGUY et de la SIMKO d’ici 2033

Ce sont des objectifs ambitieux que la SIGUY et la SIMKO se sont fixées à l’horizon 2033 : doubler leur patrimoine immobilier pour atteindre un total de 30 000 logements. Afin d’y parvenir, elles prévoient de construire en moyenne 1 300 logements par an, dont 30 % seront réservés aux populations les plus fragiles. Cet effort massif nécessitera un investissement total de 2,5 milliards d'euros sur 10 ans, destiné à la construction, à l'aménagement, à la rénovation et à l'entretien des logements. « Dès 2017, lorsque je suis arrivé à la tête de la structure, j’avais des objectifs, repris dans le projet de territoire », souligne Jean-Jacques Stauch, acteur du logement en Guyane depuis plus de 30 ans. « Nous avons cinq grands axes pour répondre aux besoins exprimés par la population. Nous le faisons en essayant de proposer une gamme de produits très large. Nous tentons de proposer des solutions de logement aux populations en difficulté, qui sont les jeunes, les étudiants, les personnes âgées mais aussi les demandeurs d'asile ». Acteurs historiques de l'habitat social en Guyane, la Société Immobilière de la Guyane et la Société Immobilière de Kourou gèrent actuellement un parc de 18 210 logements et 603 commerces.

Siguy-Simko 

Des espaces adaptés aux modes de vie

Outre l'augmentation du nombre de logements, la SIGUY et la SIMKO souhaitent continuer à s’engager pour une meilleure qualité de vie des habitants. Cela passe par plus de projets bioclimatiques et sociaux, incluant des aménagements tels que des jardins, des aires de jeux, des espaces verts et des parcours sportifs, visant à créer des environnements de vie agréables et durables. « Nous aspirons à devenir un opérateur global qui offre aux Guyanais des logements adaptés à chaque étape de leur vie et à leurs budgets. Cet engagement envers des projets bioclimatiques se manifeste par l'intégration de normes de ventilation naturelle et de solutions énergétiques durables, comme l'installation de centrales de production photovoltaïque. Des initiatives telles que la récupération des eaux de pluie pour alimenter des laveries centrales dans les résidences pour jeunes travailleurs démontrent une volonté d'innovation écologique et économique. Nous avons un accompagnement destiné aux jeunes et aux personnes esseulées, sous la forme de T1 et T2. Mais ce n'est pas l'essentiel de notre production. Nous sommes vraiment sur quelque chose qui est une réponse à destination des familles, aussi bien en accession à la propriété qu'en locatif ». Toujours dans cette dynamique, des initiatives de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) sont également programmées : « Nous déployons actuellement un projet de gardiennage qui, à horizon trois ans, verra près de 70 gardiens déployés. » Le projet tient aussi compte des personnes mobilisées auprès des deux structures. « Il y a trois ans, nous étions 170 salariés pour 17 000 logements. Notre projection à l'horizon 2031-2033 nous verra à la tête de 30 000 logements, avec un effectif ajusté à 340 personnes, offrant de grandes opportunités à ceux qui sont présents.»