À quoi ressemblera la Guyane en 2048 ?
La première édition du forum Guyane 2048 se déroule aujourd'hui et demain à l'Encre à Cayenne.
Un événement organisé par le magazine « Une saison en Guyane » à l'occasion de la sortie de son numéro 19 qui contient un dossier de futurologie "Guyane 2048". L'objectif est d’afficher et d'explorer les pistes d'avenir dans différents domaines par des spécialistes mais aussi des passionnés.
La Guyane en 2048 : entre « utopie » et « réalité "
Cet évènement, permet de s’intéresser à la Guyane du futur sous plusieurs angles : le digital, l'architecture, l’urbanisme, l'énergie et les transports. « Une saison en Guyane » a mis au défi leurs illustrateurs en leur demandant d’imaginer la Guyane dans 30 ans. La jeune guyanaise, Tisséka Castor a alors imaginé les transports aquatiques dans la ville en proposant le sénario du réchauffement climatique suivi de la montée des eaux et donc des rues submergées. Pour Daniela Dorena, chargé de communication du magazine « Une saison en Guyane », imaginer la Guyane dans quelques années peut se faire de plusieurs manières :
« Certaines illustrations permettent de visualiser un côté réaliste et d’autres vous emmènent plus dans le rêve, dans l'utopie. Les deux ensembles font un beau mélange pour imaginer la Guyane de demain. »
Illustration futuriste de Tisséka Castor, les transports aquatiques en 2048. (Photo : A.BeharyLS)En parallèle, les lycéens sont aussi appelés à imaginer la Guyane de demain dans le cadre d’un concours. Ils devront présenter leur projet sous forme de maquette ou d’illustration ou bien sous forme d’article. Pour s’inscrire les lycéens peuvent se rapprocher de leur CDI ou à l’adresse : concours@atelier-aimara.net
Tout au long de ce forum Guyane 2048, sont proposés des conférences. Ce vendredi, les étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture ont présenté une étude sur la problématique du transport en Guyane. Parmi eux Adrien Leclerc a présenté la modernité que pourrait disposer le territoire et insiste sur le travail qui doit être mené en amont :
« Il y a un véritable travail de médiation à mettre en place pour que ces petites idées puissent devenir réalité »
Etudiant de l'ENSA Marne-la-Valée en conférence à Cayenne (Photo : A.BeharyLS) Des hypothèses de mobilité ont été présentées sur le Maroni par les étudiants, en imaginant que l'on puisse décaler la période des grandes vacances scolaires afin d’améliorer le transport fluvial. Hypothèse justifiée par le fait que le niveau de l’eau du fleuve soit plus bas en saison sèche. D'autres réflexions ont été menées sur l'axe Cayenne-Kourou, où près de 70 000 passagers empruntent la RN1 tous les jours. Ils ont imaginé plusieurs hypothèses notamment un bus en site propre ou une voie ferrée qui permettrait de relier les deux villes en 20 minutes. Et enfin, la question des transports autour de l’île de Cayenne a été aussi traitée, les étudiants ont présenté, sur la base du réseau existant, une meilleure répartition des arrêts de bus sur l'ensemble des quartiers.
Ce samedi 21 octobre le forum Guyane 2048 continue avec au programme, l'exposition d'illustration, des conférences et un espace numérique, de 9 heures à 19h dans la salle d'exposition Nora Legendry.
