Salon de l'Agriculture : la Guyane est présente

Une délégation d'agriculteurs guyanais y a posé ses valises, pour faire connaître les productions locales. L'occasion de mettre un coup de projecteur sur ce qui pousse chez nous et qui est plutôt mal connu outre Atlantique.

Pour les agriculteurs guyanais, il s'agit vraiment de présenter ces produits. Il n'y a pas d'intérêt financier direct pour eux au salon, explique Jean-Yves Tarcy, le vice-président de la chambre d'agriculture : 

“Avec 600 000 visiteurs, s’il fallait venir avec le tonnage qu’il faut, c’est-à-dire en grande quantité et avec le prix du fret, cela n’aurait pas été possible. L’intérêt c’est surtout présenter l’agriculture guyanaise, montrer ce que nous savons faire et valoriser nos produits.”

“Que ce soit l’abattis ou l’agriculture plus conventionnelle”, toutes les techniques et les branches du métier sont représentées mais aussi les différents environnements du territoire guyanais, assure Jean-Yves Tarcy : 

“Chaque année, il y a des efforts qui sont faits pour faire en sorte que l’ensemble du territoire, d’est en ouest et l’intérieur du pays, soit représenté.”

Mais avant de valoriser l'agriculture guyanaise en dehors de nos frontières, il faut continuer à la valoriser au sein même du territoire.

“Le travail a commencé depuis plusieurs années avec les interprofessions, que ce soit animales ou végétales, et également les coopératives qui adhèrent à ces structures. Cela prendra un certain temps mais le travail a déjà commencé à ce niveau-là.”, conclut le vice-président de la Chambre d’Agriculture.

Un travail commun à toute une filière sujette à de multiples tensions. Le salon s'est d'ailleurs ouvert sur fond de colère des exploitants agricoles. Entre précarité économique et concurrence déloyale de pays qui ne sont pas soumis aux mêmes normes qu'eux, les agriculteurs français ont conduit un important mouvement social en début d'année.

En Guyane, l’interfilière des métiers du secteur primaire dont font partie les agriculteurs est, quant à elle, en grève et réclame la suspension immédiate des normes européennes et françaises responsables de la précarisation de leurs professions.

Le salon de l'agriculture, lui, se poursuit toute cette semaine, jusqu'à dimanche.