Salon de l’agriculture: Albert Siong interpelle Gabriel Attal sur l’inflation et l'isolement des agriculteurs
Lors de son passage hier, mardi 27 février, au Salon international de l’Agriculture, le Premier ministre s’est arrêté au stand de l’Odeadom, dans le hall des Outre-mer, pour répondre aux questions du monde agricole ultramarin.
Et leurs sujets étaient nombreux, souvent communs, parfois spécifiques : Adaptation, déclinaison, simplification des normes, souveraineté alimentaire, ou encore sécurité à Mayotte et prix de la canne à sucre aux Antilles. Gabriel Attal a rappelé les particularités de l’agriculture en Outre-mer et que la souveraineté alimentaire reste la priorité pour nos territoires.
“Il nous faut continuer d’investir dans l’agriculture ultramarine, qui est une chance inouïe pour la France en termes de diversité des filières, d’excellence et de qualité. En 2022, pendant sa campagne, le président de la République a pris un engagement clair : avoir un plan de souveraineté et d’autonomie, territoire par territoire, sur la question agricole et alimentaire.” a déclaré Gabriel Attal.
S’il se dit conscient des difficultés économiques des territoires ultramarins où les problèmes abordés au niveau national “sont multipliés par 10 ou par 100”, le premier ministre a été interpellé directement sur cette question par Albert Siong, le président de la chambre d’agriculture de Guyane, qui a rappelé la réalité de la Guyane en matière de transport et où le secteur agricole est frappé de plein fouet par l’inflation et le coût des produits importés :
“Avec cette guerre, la montée des prix nous a fortement impactés. De plus, la Guyane est vaste et nos agriculteurs sont isolés des villes. C’est très compliqué d’atteindre le but que le président s’est fixé.”
En réponse, Gabriel Attal affirme être bien conscient de ces problématiques et a rappelé la nécessité de travailler avec les collectivités locales, qui sont les plus à même de répondre aux besoins spécifiques de chaque territoire :
“Sur les questions d'éloignement que vous évoquez, là c’est le travail avec la CTG et les collectivités territoriales communales qui doit se faire. On doit avancer main dans la main sur ces problématiques-là. On ne peut pas le faire nous seuls mais il faut qu’on arrive à avancer ensemble.”
Le désenclavement de la Guyane par la route reste au cœur de beaucoup de débats. Le transport et les infrastructures routières faisant partie des compétences de la CTG, ces points sont listés dans la prochaine Programmation Pluriannuelle d’Investissement (PPI) 2024 - 2028, devant être soumise au vote des élus lors de l’Assemblée plénière de demain, jeudi 29 février.
Un sujet réalisé en collaboration avec notre partenaire OutreMers 360.