Des journalistes de Guyane La 1ère menacés de mort lors du délogement de migrants
Lundi soir, plusieurs dizaines de Cayennais ont investi le kiosque Damas, pour déloger du lieu la trentaine de migrants qui s’y étaient installés, comme nous le racontons dans un précédent article. Des images qui ont interpellé d’autres riverains, choqués par ce délogement de force. Sur place, près du kiosque, deux journalistes de Guyane La 1ère, arrivés pour réaliser un reportage sur cette action, sont pris à partie et menacés « par le meneur » du groupe. Cet homme est, selon les propos rapportés par des journalistes, celui qui avait appelé le matin-même à « brûler » les affaires des migrants. Alors que les journalistes commençaient leur travail de reporters, l’homme leur aurait alors proféré de graves menaces en ces termes : « si tu me filmes, je te tue, je suis armé ». Empêchés de travailler, les journalistes ont dû se contenter de photographies du moment où les migrants sont forcer de quitter le kiosque, rue Schoelcher.
Ce mardi, dans un communiqué, les syndicats de France Télévisions (le SNJ, l’UNSA, SRCTA et l’UTG de Guyane La 1ère) ont dénoncé « une atteinte à la liberté de la presse et une menace grave à l’encontre de deux professionnels, touchés psychologiquement et moralement ». Dans la soirée, le procureur de la République de Guyane, Samuel Finielz, nous indiquait qu’il avait ouvert une enquête pour « menaces de mort sous conditions », après que nos confrères de Guyane La 1ère ont déposé plainte dans l’après-midi, auprès de la gendarmerie de Rémire-Montjoly.
La rédaction de Radio Péyi adresse son soutien à nos confères journalistes de Guyane La 1ère.