Trafic aérien : Un accord signé vers une reprise de deux vols de nuit
Un accord a été signé pour deux vols de nuit par semaine par la Surinam Airways malgré la fermeture de l'aéroport à partir du 1er décembre.
Une solution à court terme : 2 vols de nuit maintenus
C'est le résultat d'une concertation entre la direction de la navigation aérienne, les délégués locaux de ses syndicats, un représentant de la "Surinam Airways" et la CTG. La compagnie aérienne surinamaise a obtenu que deux de ses vols nocturnes soient maintenus : dans la nuit du dimanche au lundi et dans la nuit du vendredi au samedi. Le vol effectué dans la nuit du mardi au mercredi sera décalé dans la journée du mardi. Et Suriname Airways s'est engagée à passer tous ses vols de nuit en journée d'ici le 26 mars.
Selon Audrey Bichara-Sandot, du syndicat national des contrôleurs du trafic aérien la présence des contrôleurs du trafic aérien se fera sur la base du volontariat, « nous avons organisé un système pour que des contrôleurs viennent compléter l’effectif, deux nuits par semaine, en plus de leur vacation normale pour pouvoir poser la Surinam Airways ». Il s'agit d'une expeption, les autres jours, l'aéroport sera bel et bien fermé la nuit dès vendredi 1er décembre.
Une décision qui a été prise par la direction générale de l'aviation civile. En cause, le nombre trop faible de contrôleurs aériens. Ils sont 12 au lieu de 25.
La Chambre de Commerce et d'Industrie de Guyane avait dénoncé vendredi une décision qui aura des conséquences pour ses propres finances et pour l'économie de la Guyane. Carine Sinaï, présidente de la CCIG fait savoir que « cela va impacter la filière touristique et les socio-profesionnels. Il y a les vacances de décembre, suivi de la période carnavalesque . Des conséquences pour les hôteliers, les taxis et les compagnies Azul et Surinam Airways qui ont des vols de nuit ».
Une mesure temporaire : des nouveaux contrôleurs du trafic aérien en formation
De son côté, l'aviation civile parle d'une mesure transitoire mais qui devrait durer au moins six mois, le temps de former de nouveaux contrôleurs du trafic aérien. Frédéric Guignier, directeur interrégional Antilles-Guyane de la sécurité et de l'aviation civile annonce que plus d’une dizaine de contrôleurs est actuellement en formation et pour pallier le manque de contrôleurs, des responsables pourraient aussi contrôler le trafic aérien. Il précise qu'il n'existe pas vraiment d'autres solutions que de fermer l'espace aérien guyanais en attendant. Il rajoute qu’il s’agit aussi d’une question de sécurité : « cette situation de crise a des conséquences. On a eu une exploitation qui rallongeait les trajectoires pour l’ensemble des avions qui arrivaient et au point de vue de sécurité cette exploitation amenait à se poser quelques questions ».
Toutes les autres compagnies ne sont pas impactées puisque leurs arrivées et leurs départs se font entre 8h et 22h.