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Reprise d’Air Guyane / Air Antilles : les salariés fixés le 29 septembre

Le tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre a examiné ce jeudi (21 septembre) trois offres de reprise du groupe Caire, qui regroupe les compagnies Air Antilles et Air Guyane. Les trois candidats à la reprise d’Air Antilles, dont deux prévoyant une alliance, ont été entendus cet après-midi. Et certains, pendant de longues heures. Les précisions avec RCI Guadeloupe.

  • Par: adminradio
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C’est le cas des représentants du groupe CAFOM appartenant à André Saada. Ils ont été interrogés pendant près de 2 heures par le juge et le procureur. L’offre de la CAFOM prévoit la reprise de 194 salariés sur 296 et un prix de cession de 400 000 euros. Une nouvelle marque serait créée pour le périmètre Antilles, CaribFly. Le périmètre Guyane serait conservé par Air Guyane. La base de Martinique serait fermée.

A sa sortie de l’audience, le directeur général de la CAFOM, Guy-Alain Germon s’est dit serein, affirmant que sa candidature était la plus cohérente. Il a confirmé que sa société recevrait dès le démarrage les conseils d’Eric Koury, l'ancien PDG de Caire : 

Nous sommes l’offre la mieux financée, qui reprend le plus de personnel, qui sauvegarde plus d’emploi. D’une manière pérenne, nous sommes l’entreprise qui a le plus d’accord, et de possibilités vis-à-vis des banquiers créanciers. Personne n’est prêt à opérer le 3 octobre. Nous n’avons pas l’habitude de faire des promesses que nous ne tenons pas. Si les actifs nous sont attribués, nous allons dépouiller notre énergie pour obtenir toutes les autorisations, tous les agréments et toutes les licences nécessaires comme nous l’avons indiqué au tribunal.

Deux offres en une

Les deux autres offres sont en fait une alliance entre la CIPIM et la Collectivité de Saint-Martin pour le périmètre Antilles, et Guyane Fly pour le périmètre Guyane. Une offre combinée qui prévoit la reprise de 198 salariés et un prix de cession global de 430 000 euros.  

18 millions d’euros ont été mis sur la table, la CIPIM promettant des liaisons entre Saint-Martin et la Guadeloupe et entre Pointe-à-Pitre et Fort-de-France. La marque Air Antilles serait conservée.  

 Les deux autres offres sont en fait une alliance entre la CIPIM/Collectivité de Saint-Martin pour le périmètre Antilles, et Guyane Fly pour le périmètre Guyane. Une offre combinée qui prévoit la reprise de 198 salariés et un prix de cession global de 430 000 euros. Maître Laurent Contret, représentant la CIPIM/Collectivité de Saint-Martin, détaille l'offre qu'il défend : 

Les points forts de l'offre, c'est déjà son financement extrêmement fort. La volonté des parties de s’engager. Des partenaires qui se connaissent, de plus EDEIS exploite déjà l’aéroport de Saint-Martin. Donc effectivement ce sont des partenaires qui travaillent ensemble. Ce sont des partenaires qui s'engagent pour ce projet. C’est un point fort parce que la collectivité (de Saint-Martin) a voté en faveur de ce financement et que EDEIS a aussi accepté ce financement. Donc effectivement c’est un projet concurrentiel qui vise à au moins maintenir les prix des billets qui sont déjà extrêmement élevés et de rétablir aussi une fiabilité et la continuité du service. 

Un autre acteur a manifesté sa volonté de rejoindre cette alliance : Butterfly Air Group, présidé par Gérard Naine, ancien pilote d’Air Antilles.

Maître Morgan Jamet, représentant de Guyane Fly : 

Il s’agit d’une offre pour les Guyanaises par des Guyanais , Franck Louison et Francois Louison qui sont les entrepreneurs et qui reprennent uniquement l’activité d’Air Guyane en Guyane à savoir l’activité exercée dans le cadre des DSP (Délégation de service public)  consenti par la CTG. C’est une offre qui tend à reprendre toute la flotte existante et les appareils qui n'étaient pas repris dans le périmètre des Antilles. Pour essayer non seulement d’avoir du matériel existant mais de moderniser et de l’améliorer et c’est une offre qui par ailleurs reprend l'intégralité des salariés existant donc les 78 employés.

Jugement en délibéré

Ce mercredi, le CSE du Groupe Caire avait fait savoir sa position quant aux offres finalement déposées et maintenues. Et hier après-midi, ils étaient nombreux dans les couloirs du tribunal, cachant leur anxiété derrière les sourires mais ils devront encore patienter. Après la clôture des débats, le jugement a été mis en délibéré. La décision sera rendue le 29 septembre, avant la date butoir du 2 octobre, qui marquera la fin de l’activité du groupe Caire. Quels que soient le ou les repreneurs choisis, les vols ne reprendront pas avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois.