Des nouvelles du bac Le Malani
Un deadline fixé fin septembre, annonce le ministre des Transport Surinamais
Arrivé début 2022, le Malani, le bac qui doit assurer la liaison entre la Guyane et le Suriname via le Maroni, ne peut opérer normalement en raison d’infrastructures inadaptées côté Surinamais.
Vendredi 17 mars, le président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) Gabriel Serville, a rencontré le ministre des Transports, de la communication et du tourisme du Suriname, Albert Jubithana. Une rencontre tournée vers le transport entre les rives surinamaises et guyanaise, avec la mise en œuvre du bac prévue pour septembre 2023.
Une fin de chantier prévue pour septembre 2023 côté surinamais, c’est ce qu’affirme le ministre des Transports voisin, alors que les travaux d’aménagements, attendus de longue date, ont bénéficié d’un soutien financer européen et que le bac Malani reste en attente depuis un an côté guyanais, où les travaux ont été achevés.
Le bac Le Malani à quai au port de l'Ouest à Saint-Laurent du Maroni (Photo : Franck Mathurin - Radio Péyi)
Selon Albert Jubithana, le dénouement serait proche, puisqu’un appel d’offres a été lancé et que 8 entreprises y ont répondu :
« Nous en avons discuté aujourd’hui pendant la discussion concernant le ferry. Oui, nous avons fixé le deadline d’une livraison pour le mois de septembre. Il y a 4 entreprises françaises et 4 entreprises surinamaises qui sont en train de répondre à l’appel d’offres et qui tentent d’avoir ce marché, et nous décideront le mois prochain. Le problème a été la planification et la technicité nécessaire autour de la création de ce projet. La partie des berges surinamaises est entièrement différente de celle en Guyane, il y a des rochers et nous devons faire des études pour que tout fonctionne bien »
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Afin d’avancé sur le dossier, et après plusieurs mois de négociations, la Communauté des Communes de l’Ouest Guyanais (CCOG) avait voté à l’unanimité un budget de 2,5 millions d’euros afin de financer une nouvelle rampe qui permettra au Malani d’accoster en toute sécurité à Albina au Suriname.
L'Europe y participe à hauteur de 1,541 million d'euros pour financer la nouvelle rampe qui a montré des signes de vétusté et qui ne peut pas accueillir un navire bien plus grand. Le Malani est 4 fois plus grand et pèse 4 fois plus lourd. Il mesure 56 mètres de long et 11 mètres de large pour une capacité de 20 voitures ou 4 camions soit 44 tonnes. Il pourra transporter près de 200 personnes dont 40 assises.
Réunion de coopération transfrontalière Guyane-Suriname (Photo : A.BeharyLS)
La mise en œuvre du projet côté surinamais est déterminante dans le cadre des financements européens accordés pour la complétion du quai, car les financements en dépendent, rappelle le président de la CTG, Gabriel Serville :
« La réglementation européenne fait qu’il y a un deadline qui nous est imposée pour augmenter les justificatifs de dépense pour pas que la Guyane et le Suriname ne perde les crédits qui ont été mis à disposition pour la construction de cet accotement côté surinamais pour favoriser la circulation du bac, dont je rappelle qu’il est livré depuis plus d’un an, mais qui n’est pas entré en fonction à cause de cet équipement qui nous fait défaut. Le ministre du transport et du tourisme du Suriname nous a donné la garantie que la réglementation surinamaise permettra de faire en sorte que les travaux soient achevés avant le deadline du mois de septembre ».