L’IFAS invite les entreprises à soutenir les athlètes de haut niveau
Pour atteindre leurs objectifs et pouvoir effectivement participer aux Jeux dans les meilleures conditions, ces athlètes ont besoin de revenus. Le pacte de performance permet ainsi de créer un réseau de mécénat dont l’objectif est de faciliter le soutien financier des entreprises, quelle que soit leur taille, auprès des sportifs.
Du côté des entrepreneurs présents à l’événement, la présentation leur a permis de mieux saisir les difficultés des athlètes. Bernadette Romain, cofondatrice du groupe Job intérim se dit “touchée par la jeunesse guyanaise”, quant à Rani Atoun, du groupe Audemard, ce moment était une véritable sensibilisation sur les enjeux financiers du sport de haut niveau :
“J’ai découvert un dispositif intéressant qui nous a ouvert les yeux sur les problématiques des sportifs de haut niveau et les difficultés qu’ils peuvent rencontrer pour atteindre ce niveau au maximum de leurs capacités.”
Tel était le pari pris avec ce pacte, qui se veut être un outil important pour la réussite des sportifs Guyanais, explique Agathe Alais, responsable régionale de la haute performance, qui parle de “réussite commune” aux entreprises et aux sportifs à l’approche des Jeux :
“J’espère qu’on aura un retour des entreprises locales et qu’elles seront fières de contribuer à la réussite des sportifs guyanais. On va donner tout ce qu’il faut pour qu’ils soient dans les meilleures conditions pour ces Jeux.”
Le sport de haut niveau a en effet ses aléas, blessures, coups durs, etc. Les athlètes étaient présents pour rendre plus compréhensibles leur réalité et leurs défis aux potentiels sponsors. Parmi eux, Gémima Joseph, qui a pu échanger directement avec les entrepreneurs. Pour l’athlète Guyanaise, plus les exigences de performances sont importantes, plus le sportif a besoin de ressources financières :
“Ce serait un honneur d’être accompagnée par ces entreprises guyanaises. J’ai pu participer aux JO de Tokyo en 2021 et aller jusqu’en demi-finale; j’espère me qualifier pour Paris 2024 et aller beaucoup plus loin. Cela demande des moyens et beaucoup d’organisation, ce que les entreprises présentes ce soir pourraient m’apporter.”
L’or des JO fait rêver, mais la paupérisation des athlètes de haut-niveau est un sujet qui préoccupe les différentes fédérations. En 2016 aux JO de Rio, 40% des athlètes français qualifiés pour les Jeux vivaient sous le seuil de pauvreté, selon un rapport commandé par le ministère des sports.
Pour boucler leur budget en vue de leur participation aux Jeux Olympiques, certains athlètes se tournent vers les cagnottes en ligne. C'est le cas du Guyanais Marvin René ou des Martiniquais Dimitri Bascou et Cynthia Leduc.