Après les JO, un pic d’inscriptions dans les clubs de sport en Guyane

Dans les clubs la demande est réelle 

Le nombre de licenciés est en augmentation dans beaucoup de clubs de sports dans l'Hexagone après les JO. Certains clubs se disent débordés par les demandes.  La Guyane n'échappe pas au phénomène. Les Guyanais se sont sans doute inspirés de Félix Lebrun, double médaillé de bronze, de Léon Marchand, 4 fois champion olympique à Paris ou encore de Teddy Riner, triple médaillé d’or ou encore de nos sportifs Guyanais, Gémima Joseph en athlétisme et Dany Dann, médaillé d’argent en break dance. 

Le judo connaît un bon des inscriptions en Guyane

Les clubs de judo ne sont pas en reste, puisque c'est le sport où la France a gagné le plus de médailles durant ces JO. Ils connaissent une hausse de leur nombre de licenciés. C’est notamment le cas au CSAB, Club de sport et d'animation sportive de Bonhomme. 

Au dojo du club de la cité Bonhomme à Cayenne, la dizaine d'enfants présents au cours du mercredi à 17h sont âgés entre 8 et 10 ans et c'est déjà leur troisième entraînement de la saison. Une session où participait Jayrick. C'est sa première année de judo et ça lui plait. « J'ai voulu faire du judo parce que j'ai trouvé que ça pourrait être bien pour moi », confie le jeune judoka de 10 ans qui a vu les dix médaillés Français dont le titre olympique de Teddy Riner. Et c'est ce qui l’a motivé selon sa mère, Mélissa : 

“C'est vrai qu' avec les Jeux Olympiques, on a quand même été un petit peu motivés pour pouvoir faire cette inscription cette année. C'est vrai qu 'il s 'est beaucoup reconnu dans le judo, dans tout ce qui était maîtrise sur soi, confiance en soi et tout. Et là, on essaie ! Et pourquoi pas un parcours exceptionnel”

Jeff Gelus est l’un des éducateurs du CSAB. Il est écouté attentivement par ses jeunes apprentis judokas qu’il guide dans leur apprentissage des différentes techniques. Sa principale difficulté, c’est qu’il doit parfois canaliser les jeunes qui ont envie de reproduire ce qu'ils ont vu à la télé durant les JO : 

“ On doit leur faire comprendre qu’il y a des étapes à franchir. Ce n’est pas directement le haut niveau donc il faut déjà passer des grades, être attentif et motivé pour pouvoir bien apprendre. Et puis en fonction des résultats qu'ils auront parce que pour arriver au haut niveau il faut déjà avoir des résultats au niveau local, national puis international”.

Des clubs submergés de demandes

“J’ai encore une maman qui m’appelle pour une inscription. Je vais l'appeler plus tard”, nous dit Éric Emmanuel, le directeur technique dont le téléphone n'arrête pas de sonner. Quelques semaines après la rentrée, le fameux « effet Jeux » a fait son bout de chemin jusqu’au CSAB de Bonhomme.  C’est ce que constate Eric Emmanuel qui a accueilli des nouveaux licenciés dans son club : 

“Est-ce que vous avez vu les JO ? C’est une question qu’on leur pose surtout aux nouveaux inscrits. Et tous me parlent de Teddy Riner. Et je leur dis oui, mais il n 'y a pas que lui.  Je leur parle aussi de la victoire en équipe grâce à un autre judoka, le plus jeune de l’équipe de France, Joan Benjamin Gaba”.

La présidente du CSAB, Yvonique Matillon fait le point sur les licences. Résultat : il y en a plus que l'année dernière !

“ On a eu un rebond. En comparant le début de saison 23 -24, c 'est différent. Il y a vraiment plus de licences à cette date-là que la saison passée. On a 25% quand même de plus. On a de tous les âges et on a même eu des demandes d’anciens licenciés qui sont revenus, ceux qui avaient arrêté sont revenus”. 

Des retours surtout des moins jeunes, qui se sont dit « tiens, on a raté quelque chose, il faut qu'on revienne », ajoute la présidente. Le club du CSAB Judo de Cayenne compte actuellement près de 600 licenciés.  En Guyane, le tennis de table et la natation (le 2ème sport qui a rapporté le plus de médailles aux Bleus) ont aussi eu du succès en cette rentrée 2024. Reste à savoir si la capacité d'acceuil sera suffisante pour faire face à cette augmentation de pratiquants.