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La rentabilité du Centre spatial guyanais pointée du doigt par un rapport de la cour des comptes sur le CNES

La Cour des comptes a publié le 4 mai un rapport assez dur concernant la gestion du CNES. Si les finances sont jugées « saines », les sages pointent un manque de préparation quant aux nouveaux enjeux du secteur spatial, un manque de travail et de préparation dans les affaires, ou encore un problème de rentabilité du Centre spatial guyanais. Les précisions avec notre partenaire Outremers360.

  • Par: Radio Péyi avec Outremers360
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Manque de rigueur de sa branche business, changement de culture nécessaire, trop grande diligence avec les fournisseurs, vieillissement de ses effectifs et incapacité à garder de jeunes recrues, parc informatique vieillissant, mauvaise gestion immobilière, baisse d’activité du CSG et manque de rentabilité, voilà quelques-uns des points mis en avant par la cour des comptes après son audit de CNES.

Alors que le secteur spatial a, depuis quelques années, amorcé une phase de transition importante, « marquée notamment par l’émergence de nouveaux acteurs mondiaux publics et privés, par le raccourcissement des cycles d’innovation et l'exacerbation de la rivalité des puissances dans l'espace », la cours des comptes semble pointer du doigt un important manque de préparation de l’institution.

La Cour a examiné les comptes et la gestion du CNES pour les exercices 2018 et suivants, et elle constate que l’établissement « va devoir consentir à d'importants efforts pour maintenir ses capacités humaines et techniques. Le CNES fait en effet face à un problème durable de vieillissement de sa population d’ingénieurs, doublé d’un défaut d’attractivité en début de carrière et de départs en cours de carrière. Le CNES doit également investir massivement dans le domaine des systèmes d’information, dans la rénovation de ses installations et dans l’innovation, pour maintenir son expertise au plus haut niveau ». Le rapport pointe également, entre autres, concernant le volet innovation indispensable au secteur, « une stratégie pas bien définie ».

Enfin, ce sont les problèmes d’activité du CSG à Kourou, qui sont pointés du doigt, en raison des fortes réductions du nombre de lancements. Une situation qui s’explique par une conjoncture de phénomène, entre les conséquences de la guerre en Ukraine et du retrait de la Russie du CSG, la fin du programme Ariane 5, alors qu’un retard de 3 ans est déjà accusé dans le programme Ariane 6 qui doit la remplacer, ou encore les problèmes liés au programme de mini-lanceurs Vega C.

Or d’après la cour des comptes, « l'arrivée d'Ariane 6 et les projets de micro et de mini lanceurs ne seront pas - à moyen terme - de nature à compenser ces pertes. La cour recommande donc d'élaborer de nouveaux contrats pour mieux partager les risques liés aux variations de charge industrielle »