Trafic de drogue : augmentation du trafic de cocaïne en Guyane
L'Observatoire français des drogues et des toxicomanies vient de publier son rapport annuel. Et la Guyane y apparaît en bonne place.
L’organisme affirme que les Antilles et la Guyane jouent de plus en plus le rôle de plaque tournante dans le trafic international de cocaïne. Selon l’OFDT, la Guyane s’affirme comme une source importante de la cocaïne destinée à la France voire au marché européen. Depuis deux ans, le trafic de « mules » empruntant la voie aérienne entre la Guyane et la métropole est en forte augmentation.
« Des dispositifs sécuritaires plus vulnérables »
C'est ce qui permet au crime organisé surinamais, de faire de la Guyane un point stratégique pour l’exportation de cocaïne, via Cayenne et son aéroport international selon l'OFDT
Le rapport affirme que « la cocaïne passant par la Guyane est équivalente en qualité (pureté de 70 % minimum) mais deux fois moins chère (5000 euros le kilo en moyenne) que celle achetée aux Antilles ou en République dominicaine ». Pour ces raisons, l'OFDT craint que la filière guyanaise prenne de plus en plus d’ampleur dans les années à venir.
Toujours selon ce rapport, en 2016, 14% de la cocaïne saisie dans l'Hexagone venait de Guyane, soit 1160 kilos sur 8532. Alors qu'en 2010, cette proportion n'était que de 3%, soit 129 kilos. En 6 ans, les quantités saisies en provenance de Guyane ont donc quasiment été multipliées par neuf. Enfin, entre 2010 et 2016, les interpellations de passeurs en Guyane ont été multipliées par 4, passant de 88 en 2010 à 356 en 2016.
Le rapport précise néanoins qu’il existe un plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les conduites addictives 2013-2017 qui consiste à « agir en amont des trafics, notamment en renforçant la coopération internationale et les capacités de contrôle, et en mutualisant les renseignements ». Il s’agit aussi de « promouvoir une action ciblée de lutte contre le trafic de stupéfiants en outre-mer ».
Le rapport dans sa totalité : https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/France2017-4-MarcheCriminaliteFR.pdf