Toussaint : les cimetières, un véritable casse-tête pour les communes
Pour la Toussaint, les familles vont affluer dans les cimetières pour fleurir les tombes de leurs disparus et se recueillir. Mais à Cayenne, les cimetières sont de véritables casse-tête pour la mairie. Celui du centre-ville ne peut plus être agrandi, et celui de Cabassou l'a été l'année dernière. Et pourtant, les deux arrivent à saturation.
Les Cayennais ne sont pas les seuls à être inhumés dans la ville
La ville-capitale dispose d'environ 10 000 tombes mais elles ne sont pas réservées qu'aux seuls Cayennais. Selon la loi, la mairie se doit d'inhumer toute personne qui décède sur son territoire. Celles qui rendent leur dernier soupir au CHAR ou dans les Ehpad sont dans la plupart des cas enterrés à Cayenne. De plus, si les familles voudraient rapatrier le corps du défunt dans sa commune d'origine, elles doivent faire face à des coûts de transfert trop exorbitants. Ainsi, par manque de moyen, la personne est inhumée au cimetière de Cabassou. « Souvent, les enfants morts-nés en provenance du fleuve à la maternité du CHAR sont abandonnés par leurs parents et sont pris en charge par la commune de Cayenne », ajoute Annick Thomas, responsable du pôle cimetière et marché à la mairie de Cayenne
La mairie part à la chasse aux tombes abandonnées
La Ville de Cayenne lancera un recensement des concessions non entretenues dans les deux cimetières de son territoire. Les sépultures au mauvais état, semblant à l'abandon seront répertoriés et les propriétaires contactés si possible. Des annonces seront aussi affichées aux entrées des cimetières et publiées dans la presse. Si personne ne se manifeste, les restes mortels seront exhumés et disposés dans un ossuaire pour que les concessions puissent être réattribuées.
Car les cimetières ne peuvent plus être agrandis et particulièrement celui du centre-ville. Pour la Ville de Cayenne, il est urgent d'entreprendre des reprises de concessions à l'abandon. « Quand des concessions ne sont plus entretenues, il faut les reprendre pour permettre aux autres d'en bénéficier. Sinon, nous ne pourrons plus accueillir d'autres défunts », précise Annick Thomas. Néanmoins, un délais est donné aux familles afin de se manifester mais la Ville de Cayenne rappelle qu'il y a urgence.
Pour pallier ce manque de place, les communes de la CACL réfléchissent à la construction d'un cimetière intercommunal et d'un crématorium. Cette solution ne devrait pas voir le jour avant plusieurs années.