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Mont Baduel : le mur de la discorde

  • Par: abehary
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La Siguy, en concertation avec la mairie de Cayenne et les habitants de la résidence Les Terrasses de Raban, a pris la décision il y a un mois de construire un mur pour séparer la résidence de la zone d'habitats illégaux du Mont Baduel.

Cette décision fait suite au signalement de plusieurs nuisances pour les résidents des Terrasses de Raban. Les résidents se plaignent de l'utilisation de leur parking privé par les riverains du Mont Baduel, de vols d'eau, d'électricité, mais aussi de menaces et d'insultes. Certains d'entre eux sont à bout et veulent quitter la résidence.

De leur côté, les 3000 habitants du bidonville dénoncent la fermeture du seul accès à leur quartier.

Mais les résidents des Terrasses de Raban sont sceptiques, eux aussi, face à ce mur dont ils doutent de la solidité :

« Cette construction nous inquiète, par rapport aux travaux, on craint que ce mur tombe. C’est l’une de nos plus grandes craintes. Malgré la construction du muret, la problématique des squats demeure » selon Nadia Sophie, membre du collectif des habitants des Terrasses de Raban.

Nadia Sophie, membre du collectif des habitants des Terrasses de Raban

Une situation délicate, d'autant que l'entreprise qui construit le mur à la demande de la Siguy, emploierait des habitants du Mont Baduel, selon Marie Laure Phinera-Horth, maire de Cayenne. Cette dernière reste soucieuse de la situation dans la ville et souhaite que les résidents puissent retrouver leur serenité :

« On essaie de trouver une médiation, avec la CTG et les locataires, on a un travail collectif à mener »

Marie Laure Phinera Horth, maire de Cayenne et Rodolphe Alexandre, président de la CTG à la rencontre des habitants des Terrasses de Raban (Photo : N.Mézil)

Une réunion a eu lieu hier matin, en présence des résidents, des propriétaires et du président de la CTG pour trouver des solutions avec la collectivité territoriale qui attend toujours une décision de justice pour lancer les premières expulsions et démolitions. Selon Maitre Patrick Lingibé, avocat de la CTG :

 « On a tenu à prendre des dispositions bien précises pour ne pas avoir de contestations nous demandons la destruction des habitations. Nous sommes dans l'attente »

Il est impossible de détruire ces habitations sans la decision de justice. La procédure est particulièrement avancée. Un projet d'accueil des réfugiés est envisagé pour recevoir les personnes délogées.