Hausse des arrestations de mules dans l’hexagone souvent en provenance de Guyane
En quatre mois, la brigade des stupéfiants de la PJ parisienne a interpellé une soixantaine de mules arrivées de Guyane, soit autant que dans toute l'année 2017.
Entre 2011 et 2016, les interpellations de mules ont explosé de 846% chez nous. Les filières proviennent principalement de la région de Saint-Laurent-du-Maroni. Alors pourquoi la Guyane ?
C’est une question de prix. En effet, le kilo de cocaïne est deux fois moins cher qu’aux Antilles. Il s’achète 3.500€ au Suriname, 4.500€ en Guyane et peut être revendu jusqu’à 35.000€ en région parisienne.
Les passeurs, eux, sont payés environ 3.000 euros pour le transport. Ils ingèrent en moyenne 600 grammes de capsules de drogue, selon une note de l'Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants. L’OCTRIS qui estime que plus de cinq tonnes de cocaïne transitent chaque année entre la Guyane et Paris. L’OCTRIS l’explique en deux raisons : une organisation moins complexe que par voie maritime et des risques financiers moindres.
Selon des estimations, une vingtaine de mules s'installeraient dans chaque vol Cayenne-Paris. Une anecdote racontée par nos confrères de LCI : fin mai, l’antenne de l’OCTRIS et les douanes guyanaises ont fait fuiter au dernier moment qu’ils allaient contrôler tous les passagers de deux vols vers Paris. 40 passagers ne se sont pas présentés à l'embarquement. Ils se sont enfuis alors que leurs billets étaient payés.