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Clôture des assises des Outre-mer en Guyane

  • Par: abehary
  • Date:

Le tout dernier comité local d'orientation a eu lieu lundi après-midi à la préfecture à Cayenne, six mois après le lancement des assises.

Bilan : 232 fiches projets ont été validées et entre 25 et 30 demandes d’amendement réglementaire

C’est le résultat de 45 réunions de concertation, secteurs par secteurs, sur tout le territoire, avec près de 120 participants au total. Pour que les projets soient sélectionnés, 3 principaux critères étaient retenus : avoir un porteur de projet fiable en capacité d’apporter de l’autofinancement, un plan de répartition des financements et avoir un calendrier de réalisation jusqu’en 2022. Par exemple, le projet de l’association Kwala Faya, pour l’électrification de Trois-Saut a été validé. Le projet va d’ailleurs être dupliqué sur l’ensemble du territoire guyanais.

Cependant tous les projets n’ont pas été validés. Certains projets méritaient d’être présentés mais n’ont pas un portage complètement assuré. Par exemple, la réouverture de la ligne Cayenne-Camopi. Ce projet aurait permis la réhabilitation des aérodromes dans l’Est et le développement d’une offre touristique. « Il y a des projets concrets qui nécessitaient d’être mis en lumière et d’un coup de pousse financier. On va créer des groupes spécifiques à l’issu des assises pour voir comment faire atterrir complètement ces projets », précise Johana Girard, référent « assises des Outre-mer » au sein de la préfecture

Par ailleurs, entre 25 et 30 demandes d'amendement réglementaire ont été faites, notamment par les élus de la CTG. Par exemple, pour les espaces naturels, les élus ont demandé à être autorité de gestion afin d’avoir une gestion différente. « Il y a aujourd’hui des outils de protection qui concernent plusieurs dizaines d’hectares sans plan de gestion », selon Hélène Sirder, vice-présidente de la CTG en charge du développement durable. Une adaptation du droit français à la Guyane est parfois nécessaire selon elle. Dans le domaine de l’énergie, avoir un processus accéléré des projets sur l’énergie renouvelable est un autre exemple d'amendements qui a été déposé. « Nous sommes dans l’urgence, le Président de la République avait précisé que 4 ans d’attente, c’est trop, dans la réalité le délai est de 7 ans. Il faut donc penser à un raccourcissement des procédures », précise Hélène Sirder.

Johana Girard, référent « assises des Outre-mer » au sein de la préfecture. Philippe Loos, secrétaire général des affaires régionales à la préfecture. Patrice Faure, Préfet de Guyane. Hélène Sirder, 1ère vice-présidente de la CTG. (Photo : M.Romagnan)

Une remarquable participation de la Guyane aux assises des Outre-mer

La Guyane, fait partie des territoires ultramarins qui a fait le plus de propositions. Philippe Loos, secrétaire général des affaires régionales à la préfecture, se dit satisfait du nombre de participants et du nombre de projets déposés. « Il y a un an, on vivait ici des mouvements sociaux, il y a eu des accords que nous suivons concrètement. On s’était dit qu’après les mouvements sociaux, les assises auraient été fades. Bien au contraire, tout n’était pas purgé et finalement les associations, les chefs d’entreprises, les élus sont allés de l’avant. On ne s’attendait pas à autant de projets. On est ravi du résultat même si tous les projets ne seront pas retenus. Ca ne veut pas dire qu’ils n’existeront pas ailleurs », affirme-t-il.

Le dossier final, de plus de 800 pages, sera envoyé au ministère des Outre-mer à Paris, qui va étudier chaque proposition. Le ministère doit maintenant choisir les projets qui seront mis en œuvre d'ici 2022. Un livre bleu doit être rendu fin mai-début juin.