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Suicide des Amérindiens : les services de l’État et la mairie de Maripasoula se mobilisent

  • Par: abehary
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Le 1er janvier 2019 un nouveau suicide a eu lieu dans la communauté amérindienne en Guyane. La fin de l’année 2018 est marquée par le suicide de trois jeunes amérindiens en l’espace d’un mois. 

Ces morts font resurgir la problématique du mal-être des populations autochtones. En trois semaines, un homme de 20 ans, une lycéenne de 16 ans et la fille du chef suprême des Wayana, âgée de 43 ans, se sont pendus.

En préfecture pour trouver des solutions à ces problèmes préoccupants pour la communauté amérindienne et pour l’ensemble de la Guyane, le Préfet a demandé au sous-préfet des communes de l’intérieur, Frédéric Bouteille, de se rendre immédiatement à Maripasoula. Le vendredi 4 janvier, le sous-préfet a validé sur place un plan d’action qui permettra d’accompagner la cellule du Centre MédicoPsychologique, renforcée par des psychologues de la réserve sanitaire sur l’ensemble de leur tournée au sein de la communauté. Une cellule de coordination des moyens à Maripasoula avec le concours de la mairie et en présence de l’ensemble des partenaires (ARS, Rectorat, Collectivités, DJSCS) s’est penchée sur la problématique.

Serge Anelli, le maire de Maripasoula a rappelé toute l’action qu’il mène pour faire évoluer la problématique du suicide des jeunes amérindiens. Il admet avoir du mal à déceler le vrai problème. « Si les amérindiens eux-mêmes n’arrivent pas à nous dire expliquer ce mal-être, ce n’est pas nous qui allons pouvoir le dire », affirme-t-il. « Ce mal-être, il faudrait absolument qu’on puisse le comprendre », ajoute-t-il.

Serge Anelli, Maire de Maripasoula, assisté de son premier adjoint en concertation avec Frédéric Bouteille, sous-préfet aux communes de l'intérieur.

Un appel à projet a été lancé par la mairie pour collaborer avec la mairie. L’association Anataka y a répondu. « Pour la municipalité, il est plus pertinent que ça soit une association de la communauté qui mène les projets et nous derrière nous subventionnons », précise Serge Anelli.

Dans un communiqué, Sud-éducation réclame notamment « l’embauche d’infirmières supplémentaires » et « la présence permanente d’un psychologue » pour les établissements scolaires, et « plus de moyens et de personnels pour les services sociaux et médico-sociaux » dans les villages.