La colère des gardiens de prison touche aussi la Guyane
Le mouvement de blocage nationale des prisons lancé lundi affecte le centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly. Les syndicats annoncent une grève jeudi et vendredi.
Le blocage des prisons lancé lundi par les surveillants des centres pénitentiaires en France, a été reconduit ce mardi 16 janvier après l'agression la semaine dernière de trois d'entre eux.
En Guyane, la colère monte
Les syndicats Ufap Unsa Jutice de Guyane souhaitent la réinstauration de la sécurité et le respect des conditions de vie et d’exercice des missions régaliennes des personnels.
Les points revendicatifs sont les suivants :
- Effectifs : recrutements de personnels de tous corps et grades confondus pour répondre aux vacances d’emplois.
- Sécurité en détention, avec l’abrogation de l’article 57 de la loi, pénitentiaire, la modification de la réglementation concernant les fouilles inopinées, une meilleure gestion des détentions et de ses mouvements.
- Redonner une place centrale à l’autorité des personnels avec les moyens matériels nécessaires.
- Fin des services en mode dégradé.
- Reconnaissance des métiers pénitentiaires
- Remettre au cœur des débats les questions pénitentiaires au sein du Ministère de la justice.
Un blocage annoncé pour jeudi et vendredi
« Une mobilisation forte et sans compromis est le seul moyen de se faire entendre et obtenir des avancées concrètes. Nous aussi sur cet établissement du Centre Pénitentiaire de la Guyane nous devons nous mobiliser pour la réinstauration de la sécurité au sein de notre établissement » annonce le syndicat Ufap.
Ils dénoncent « les trafics en tous genres, les téléphones portables, les stupéfiants et les relations sexuelles dans les parloirs » au centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly. A cela, le syndicat précise qu’il y a des difficultés à organiser des rythmes de travail respectant leurs vies professionnelles et familiales. Les syndicats appellent donc au blocage total de la prison, le jeudi et vendredi 18 et 19 janvier 2018.
Pour rappel, trois hommes se sont évadés de la prison de Rémire-Montjoly, en Guyane, la nuit du 31 décembre dernier.